L'affaire des optants : les enjeux nationaux et internationaux d'un différend roumano-hongrois
Auteur / Autrice : | Antal Berkes |
Direction : | Traian Sandu, Miklós Zeidler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des relations internationales |
Date : | Soutenance le 20/04/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Eötvös Loránd Tudományegyetemt (Budapest) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Horel |
Examinateurs / Examinatrices : Traian Sandu, Miklós Zeidler, Catherine Horel, Florin Turcanu, Balázs Ablonczy, Balázs Palvölgyi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Florin Turcanu, Balázs Ablonczy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le différend roumano-hongrois des optants, qui se déroula de 1922 à 1930, est un conflit international qui accompagna la politique des affaires étrangères de la Hongrie et de la Roumanie tout au long de l’époque d’entre-deux-guerres, et qui s’inséra dans un contexte historique plus global. À la suite de l’occupation et l’annexion de la Transylvanie par la Roumanie, quelques 360-370 familles hongroises d’origine de la Transylvanie utilisèrent leur droit d’option et choisirent la nationalité hongroise. Or, contrairement aux dispositions du Traité de paix de Trianon, ils perdirent leurs domaines fonciers dans la réforme agraire transylvaine sans aucune compensation. Ils initièrent, ainsi que le gouvernement hongrois dans leur nom, un litige international contre la Roumanie pour revendiquer la restituttion ou la compensation des domaines fonciers expropriés. La thèse démontre qu’aussi bien la Roumanie que la Hongrie furent intéressées non pas au règlement prompt de la dispute à tout prix, mais à sa publicité sur la scène internationale afin de renforcer leurs narrations favorable (position roumaine) ou hostile (position hongroise révisionniste) au statu quo créé par le traité de paix de Trianon. Quant aux optants, peu d’entre eux réussirent à sauvegarder leur position économique et sociale d’élite, mais la plupart d’entre eux subirent un déracinement et un appauvrissement, malgré leur réussite finale à obtenir justice et une compensation pour les terres perdues.