Les relations culturelles franco-allemandes de l’entre-deux-guerres. Une étude de l’impact du « Locarno intellectuel » dans la littérature narrative de 1927 à 1930
Auteur / Autrice : | Moritz Barske |
Direction : | Jürgen Ritte, Karin Tebben |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 28/01/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Ruprecht-Karls-Universität (Heidelberg, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone |
Jury : | Président / Présidente : Armin Owzar |
Examinateurs / Examinatrices : Jürgen Ritte, Karin Tebben, Armin Owzar, Nicole Colin, Georg Braungart, Vera Nünning | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicole Colin, Georg Braungart |
Mots clés
Résumé
Cette étude examine les relations culturelles franco-allemandes dans la période de l'entre-deux-guerres. L'étude littéraire explore la question de savoir dans quelle mesure deux cultures supposées différentes l'une de l'autre, l'allemande et la française, sont construites narrativement comme des espaces et placées en relation l'une avec l'autre dans six romans publiés pendant l'entre-deux-guerres. Le concept d'espace dans la narration est basé sur la théorie de Juri Lotman, qui postule que la structure des textes littéraires est constituée d'espaces délimités. L'étude critique le fait que Lotman ne comprend pas la frontière comme un espace à part entière et définit la frontière comme un intermédiaire séparé, voire comme un espace de la « négociation » de la relation culturelle franco-allemande, qui se comporte de manière hétérotopique (selon la notion de Michel Foucault) par rapport aux espaces culturels qui l'entourent. Sur le plan du contenu, cette méthodologie littéraire-scientifique est guidée par la question de la réalisation de ce que Heinrich Mann a appelé le « Locarno intellectuel », une nouvelle intensification des échanges culturels officiels et privés dans le sillage des accords politiques de Locarno de 1925. Dans cette hypothèse, le corpus textuel est analysé à l'aide de la « différence poétologique » développée par Horst-Jürgen Gerigk, qui trace une intention de représentation détectable dans la composition du texte. L'étude a un caractère imagologique : « allemand » et « français » sont placés dans une relation culturelle qui fournit des informations exemplaires sur la constitution de la littérature allemande sur la France et de la littérature française sur l'Allemagne dans l'entre-deux-guerres.