Détournement esthétique du corps dans l'art contemporain
Auteur / Autrice : | Monia Ourabi |
Direction : | Jean-Marc Lachaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Soutenance le 14/10/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Lussac |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Lachaud, Stéphane Douailler | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Lussac, Bernard Andrieu |
Résumé
Si on part d’une complexité du corps qui n’est pas simple expression de soi mais occupe un espace d’actualité, alors ce corps fait l’objet de différents domaines de savoir qui nous mettent davantage dans un rapport à l’extériorité : l’art, la science, la technique, la technologie, l’informatique, le digital, le design, la mode, la culture. Ce n’est plus l’expression d’une intimité. De là, la notion de détournement nous semble moins problématique. En effet, le corps est une question d’identité, alors que le détournement se propose comme un fait historique. J’ai alors parcouru ses métamorphoses comme un champ de formes. J’ai analysé les diverses représentations du corps, leurs images et leurs incarnations et transformations dans le monde contemporain. Ces représentations me sont apparues indissociables des données du savoir, de l’espace sociopolitique, d’un va-et-vient entre perte de soi et réappropriation de soi par l’image du corps. Au détour de ce va-et-vient a surgi une forme de liberté propice au corps comme objet de marginalisation, et à l’art comme expression de conflit et de résistance. Constatant que le corps est un style de vie, je me suis demandé s’il pouvait affirmer une liberté d’expression totale. J’ai alors exploré les différentes formes d’érotisation du corps et mis en question le désir comme une démesure.