Mémoire Visuelle Collective Inachevée - Liban (1975-1990) : image iconiques manquées

Incomplete Collective Visual Memory - Lebanon (1975-1990) : overlooked iconic images

• Auteur / Autrice : Myriam Dalal
• Direction : Pascale Weber
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Arts plastiques
• Date : Soutenance le 24/10/2022
• Etablissement(s) : Paris 1
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
• Jury : Président / Présidente : Hilde van Gelder
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pascale Weber, Benjamin Brou Kouadio
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Walid Sadek

Mots clés

Mots clés contrôlés

Mémoire collective

Liban -- 1975-1990 (Guerre civile)

Culture visuelle

Photographie de presse

1970-....

Liban

Amnésie

Mots clés libres

Photojournalisme

Photgraphie

Liban

Guerre civile

Mémoire collective

Amnésie collective

Presse

Archive

Photojournalism

Photography

Lebanon

Civil War

Collective memory

Collective amnesia

Press

Archiving

Résumé

Partant d’une observation de base sur la société libanaise et son rapport avec l’histoire de la guerre civile, j’ai voulu revisiter le phénomène de « l’amnésie collective » pratiquée par la société subséquemment à la guerre civile. Ce sujet qui fut traité par nombreux artistes et chercheurs depuis 1990, a souvent mis en avant la censure politique et la loi d’amnistie comme raison majeure et ultime de la consécration de cette « amnésie ». Cela dit, et étant donné l’importance qu’occupe l’information visuelle et son enregistrement permanent dans la mémoire individuelle, je cherche à établir, dans cette thèse, le lien de causalité entre l’amnésie et la mémoire collective d’une part, et le registre visuel manqué d’autre part. Je tente de savoir si la documentation et le reportage photo-journalistique libanais en cette période étaient faibles et minimes, et pour quelles raisons ? Cette recherche plastique s’appuie sur des récits autobiographiques, ainsi que des questionnements politiques sur l’image posthume, le droit au deuil, et l’agencement de la mémoire. En exposant continuellement les tensions entre les dimensions individuelles et collectives de l'oubli et de la mémoire par rapport à l'image, de nouvelles questions se posent : quel mort mérite d’être pleurée ? qui en décide et pourquoi ? Cette thèse offre ainsi des réponses à ces questions, tout en présentant mes œuvres plastiques interrogeant l’image posthume, qui cherchent à donner voix aux « Antigones » (les endeuillé(es) réduit(es) au silence).

Starting from a basic observation on Lebanese society and its relationship with the history of the civil war, I wanted to revisit the phenomenon of ''collective amnesia'' practiced by society after the civil war. This subject, which has been addressed by many artists and researchers since 1990, has often put forward political censorship and the amnesty law as the major and ultimate reasons for the consecration of this ''amnesia''. That said and given the importance of visual information and its permanent recording in individual memory, I seek to establish, in this thesis, the causal link between amnesia and collective memory on the one hand, and the failed visual register on the other hand. Was the photojournalistic documentation weak and minimal during this period and if so for what reasons? This plastic research is based on autobiographical accounts, as well as political questions on the posthumous image, the right to mourn, and the agency on memory. By continually exposing the tensions between the individual and collective dimensions of forgetfulness and memory in relation to the image, new questions arise: which death deserves to be mourned? who decides on such an issue and why ? This research thus offers answers to these questions, while presenting my works on the posthumous image, which seek to give voice to the ''Antigone'' (the silenced mourners).