Thèse soutenue

La formation de la danseuse et du danseur au prisme de la « santé optimisée » : analyse de la construction sociale de la santé dans le processus d’incorporation du métier de danseur et de danseuse

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Auteur / Autrice : Camille Casale
Direction : Bernard DarrasMarie Buscatto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance le 31/01/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Marina Nordera
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Darras, Marie Buscatto, Sylvia Faure, Sylvie Fortin
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvia Faure, Sylvie Fortin

Mots clés

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Résumé

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Cette enquête sociologique interroge la notion de santé dans le cadre de la formation pré-professionnelle en danse. Son enjeu est de mettre au jour les structures et les mécanismes de ce monde social spécifique et de révéler la ou les définitions de la santé qu’il construit. Elle vise aussi à repérer le processus d’incorporation des élèves ainsi que les changements qu’ils ou elles apportent. Elle propose également un état des lieux des modifications des catégories de perception concernant la santé, dans ce milieu social en pleine transformation, où apparaît progressivement un accompagnement médical rationalisé. Où se place alors la santé dans la formation à la fois technique et identitaire des jeunes danseuses et danseurs engagé·e·s ? Comment se définit-elle au fur et à mesure de la formation ? L’intérêt pour la santé modifie-t-il l’adhésion vocationnelle des élèves ? Pour répondre à ces questions, deux axes guident cette recherche. Le premier axe se centre sur les valeurs transmises par les institutions légitimes, qui participent au processus de socialisation des corps et des représentations. Il est complété par une analyse socio-historique de l’évolution de la thématique de la santé en danse, et les idéologies que les différentes tendances mettent en jeu. Le second axe se penche sur les dispositions et les trajectoires sociales des agents, qui permettent de dresser les conditions de possibilités d’une émergence de la santé en danse — ou de son absence. L’enquête croise observations participantes, entretiens qualitatifs semi-directifs, analyses statistiques ainsi qu’une histoire de la santé en danse. La méthode principale consiste en une enquête ethnographique dans une célèbre école pré-professionnelle, afin d’interroger le système de signification que donnent les agents à leurs pratiques et d’observer les différences entre ce qui est dit, ce qui est perçu et ce qui est vécu. L’étude déploie le concept de « santé optimisée » pour rendre compte du modèle de santé progressivement mis en place, qui s’appuie sur une rationalisation du corps au service de la performance. L’analyse des conditions et des dispositions nécessaires pour l’incorporation de ces logiques d’action sont au cœur de cette recherche, qui apporte également des nouveaux éclairages sur les modalités d’enseignement et d’incorporation du métier de danseur et de danseuse.