Thèse soutenue

Hegel lecteur de Spinoza : la détermination de la substance comme sujet

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Auteur / Autrice : Job Ikama
Direction : Chantal Jaquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 07/02/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Marmasse
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Jaquet, Saverio Ansaldi, Charles Thomas Kounkou

Résumé

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Le problème de la détermination de la substance comme sujet recoupe plusieurs questions que le rapport des philosophies hégélienne et spinozienne nous invitent à penser. Aussi, la présente recherche s’articulera-t-elle autour de deux perspectives circonscrites par la signification de l’exigence, adressée à Spinoza par Hegel, de concevoir Dieu non pas seulement comme substance mais surtout comme sujet et esprit. Pareille exigence renvoie en effet à la nécessité de saisir l’Absolu en sa genèse : à ce titre, il conviendra de considérer comment se déploie chez les deux penseurs la question de la nature du rapport du fini et de l’infini et de leur unité ; celle aussi de savoir en quel sens le problème de l’immanence rend-t-il compte d’une telle genèse ? Le débat engagé par Hegel avec la pensée spinozienne – s’inscrivant dans un contexte où celle- ci est l’objet en Allemagne de discussions, de récusations et d’appropriations témoignant aussi bien de la vivacité du système spinoziste lui-même que du dynamisme de l’activité philosophique allemande considérée du point de vue des questions soulevées par la réception de Spinoza – nous conduit à prendre en compte la manière dont l’accueil schellingien de la philosophie spinozienne est déterminante pour le regard porté sur cette dernière par Hegel. Et, partant de ce que l’exigence hégélienne, que le devenir sujet et esprit soit l’horizon qui préside au déploiement du concept de substance, consiste à interroger aussi « l’acosmisme » du spinozisme, nous intéressera particulièrement la question du statut « mode fini », au sens où l’interprète Hegel et tel que le présente Spinoza lui-même. Une telle investigation impliquant l’effort de déterminer la place qu’occupent dans les systèmes philosophiques de l’un et de l’autre les problématiques liées aux concepts d’altérité, de temps et d’éternité.