Thèse soutenue

La question de la vision de Dieu dans le Kašf d'Averroès

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Auteur / Autrice : Christian Bonaventure Thouani Thouani
Direction : Jean-Baptiste BrenetLucien Ayissi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la Philosophie Ancienne et Médiévale
Date : Soutenance le 15/11/2022
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Université de Yaoundé I
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Brenet, Lucien Ayissi, Iacopo Costa, Ziad Bou Akl

Résumé

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Le Coran affirme et nie à la fois la vision oculaire de Dieu. Différentes écoles théologiques se sont essayées à résoudre ce dilemme. Aucune n’est cependant parvenue à concilier ces deux positions. À son tour, Averroès se réapproprie le problème dans le Kašf. Il s’aide, pour le résoudre, des lumières de la philosophie qui rend intelligible toute chose, du fait qu’elle est la science des causes ; ce en quoi consiste la véritable la sagesse. Elle considère en outre dans leur existence réelle les êtres séparés dont Le Coran parle en usant des images. Aux yeux d’Averroès, Aristote est le plus parfait des philosophes. Aussi, résoudre la question de la vision de Dieu revient-il à se demander avec lui ce qu’il faudrait en comprendre ? L’opinion d’Averroès fondée sur les conclusions démonstratives d’Aristote est que la vision de Dieu, qui est incorporel, est du genre des formes séparées. Elle est intellection. Celle-ci convient, en raison du mode d’être de Dieu, à ceux parmi les hommes qui sont capables, par la spéculation rationnelle sur les étants, de s’élever jusqu’à la parfaite connaissance du Premier agent, qui est leur principe selon la forme et la fin. Le vulgaire en est exclu, du fait qu’il est incapable de spéculation. Le théologien également, parce que sa connaissance spéculative des choses est incertaine, du fait de son raisonnement non démonstratif. Cette vision de Dieu, qui occupe le sommet de la pyramide des êtres,est accroissement de savoir, parce que, dans l’ordre intelligible, l’Être Premier est connu le dernier, après tous les autres existants qui lui sont inférieurs par le rang et la nature. Ainsi, la vision de Dieu, c’est la pleine actualisation de l’intellect parvenu à ce qui est à son égard au plus haut point objet de science.