Epigénétique et individuation : analyse épistémologique et transdisciplinaire de l'identité biologique individuelle à partir du modèle clone
Auteur / Autrice : | Béatrice de Montera |
Direction : | Anne Fagot-Largeault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie des sciences |
Date : | Soutenance le 15/12/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Parizeau, Bernadette Bensaude-Vincent, Raphaël Larrère |
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Guchet, Bernard Feltz |
Mots clés
Résumé
L’avènement du clonage par transfert nucléaire (SCNT) chez les Mammifères en 1997, repose la question de la transmission dirigée de l’identité biologique. Pourtant, l’existence de différences individuelles entre clones et par rapport à l’animal donneur de noyau révèlent l’importance du mode de genèse de l’individualité biologique. L’application de critères philosophiques et biologiques anciens et récents de l’identité biologique au modèle des clones SCNT permet de montrer comment ces animaux échappent à la détermination biologique en développant une individuation singulière ; ils fournissent non pas un modèle de l’identité biologique mais celui de toute individuation épigénétique dans des conditions environnementales contraintes. L’épigénétique en tant que discipline scientifique récente, fournit des signatures moléculaires d’une dynamique de l’être que l’on ne peut plus ne pas prendre en compte dans la science et dans la philosophie aujourd’hui. On propose ici une ontologie du mode de venue à l’être où l’on inclut le mode d’individuation dans le statut des êtres et où les modifications épigénétiques sont des dispositions à déclencher des relations constructives pour l’individuation et à s’adapter en un temps court. Cela nous permet de poser les fondations d’une philosophique de l’individuation épigénétique inspirée de Gilbert Simondon, dans laquelle l’action de l’individu joue un rôle dans le devenir biologique de l’individu et de son milieu associé, dans sa genèse et sa différenciation dans les zones d’interface avec l’environnement, y compris à travers la relation symbiotique qu’il peut avoir, en tant qu’organisme, avec ses microbes endosymbiotiques.