Thèse soutenue

Hegel et la "forme de l’être" : éléments pour une théorie de la référence dans la Science de la logique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Florian Rada
Direction : Bruno Haas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 15/10/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Olivier Tinland, Annette Sell, Jean-François Kervégan, Stephen Houlgate, Elena Ficara

Résumé

FR  |  
EN

L’étude que l’on propose de la Logique hégélienne entend fournir des éclaircissements sur l’applicabilité de celle-ci. La Logique parle d’elle-même comme de son propre contenu. Dépasser la présupposition d’une extériorité de la forme et du contenu serait la tâche d’une logique qui prendrait en charge la question de la vérité (et non seulement de la validité), mais un tel dépassement ne doit pas prendre le sens d’une abolition pure et simple de toute immédiateté supposée du contenu dans une médiation totale et « idéaliste » de la forme. L’idée d’une simple apparence d’immédiateté qui devrait faire l’objet d’une démystification par le dévoilement des médiations qui la structurent ne doit pas évacuer le sens de l’immédiateté. Celle-ci n’est pas tant à dépasser qu’à comprendre et qu’à analyser comme effet logique. Pour ce faire, nous comprenons la démarche hégélienne comme une radicalisation de la discursivité de la pensée. Celle-ci entraîne la nécessité de penser l’articulation de la forme à la différence qu’elle est. Ainsi, la structuration de ce rapport à l’altérité permet de poser à nouveaux frais le problème de l’application. Celle-ci est profondément retravaillée par l’impératif de scientificité tel que Hegel le formule de manière précise comme absence de présupposition. Dans ce travail, la question de l’application est pensée à partir d’une théorie originale de la référence, que la Logique contribuerait à tracer. Nous voudrions l’étudier dans deux présentations à l’intérieur de la « Logique objective » : tout d’abord comme théorie de la nomination dans la Logique de l’être, et comme théorie du jugement dans la Logique de l’essence.