L'Unité de la forme : sur les parties de la substance formelle chez Aristote
Auteur / Autrice : | Ulysse Chaintreuil |
Direction : | Pierre-Marie Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/09/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : David Lefebvre |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Marie Morel, Maddalena Bonelli, Annick Jaulin, Francesco Fronterotta, Francesca Guadalupe Masi |
Mots clés
Résumé
La forme n’est pas, dans la pensée aristotélicienne, un objet simple, mais, parce qu’elle s’exprime par un énoncé définitionnel, une réalité complexe, composée de parties. Or, la nature des parties de la forme et leurs relations avec cette dernière pose problème dans la mesure où la forme est la substance première : elle doit à ce titre constituer une unité. Cette unité est problématique puisque la forme, totalité complexe, entretient une relation nécessaire au composé dont elle est la forme. Ce problème de l’unité de la forme se décline selon deux aspects. D’une part, il s’agit d’identifier la nature des parties de la forme et l’enjeu principal pour Aristote est d’éviter de faire de la matière du composé dont elle est la forme une partie de celle-ci tout en affirmant l’unité radicale du composé hylémorphique. Autrement dit, il faut affirmer l’unité radicale du composé substantiel tout en conservant l’intégrité de la forme au sein de celui-ci, en montrant qu’il n’est pas nécessaire de faire de la matière une partie de la forme pour expliquer l’unité du composé sensible. D’autre part, il s’agit d’expliquer l’unité des parties de la forme et plus particulièrement la manière dont ces parties peuvent constituer une totalité complexe proprement substantielle, et non pas simplement un tas de parties disparates assemblées entre elles. Il s’agit alors de savoir comment les différentes parties de la forme peuvent constituer une totalité substantielle proprement une à partir d’une multiplicité élémentaire. C’est ce double problème – celui de l’intégrité et celui du caractère total de la forme – que nous voulons traiter dans le présent travail.