Thèse soutenue

L'ὡς ἐπὶ τὸ πολύ dans la philosophie naturelle d'Aristote

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Auteur / Autrice : Yuyao Li
Direction : Pierre-Marie Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 24/06/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Koch
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Delcomminette, Michel Crubellier, Annick Jaulin

Résumé

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La science naturelle porte sur certains êtres qui sont soumis à la génération et au changement. Or, selon la définition aristotélicienne de la science, il n’y a pas de science de ce qui peut être autrement qu’il est. Comment, donc, la science naturelle peut-elle exister en tant que science chez Aristote ? En outre, si la science a pour fin de connaitre les principes et les causes de son objet, et que les êtres périssables ont les mêmes principes et causes que les êtres éternels, pourquoi ne sont-ils pas eux-mêmes éternels ? Ainsi, une science naturelle en tant que telle doit chercher des principes qui, à la fois, sont nécessaires, mais propres aux êtres périssables et soumis au changement. Le présent travail, en examinant la notion de l’ὡς ἐπὶ τὸ πολύ qui met en relief la distinction modale spécifique à ces êtres distincts à la fois des êtres éternels et des produits du hasard, montre qu’il y a un autre type de nécessité, la nécessité hypothétique, qui permet de construire une démonstration portant sur les êtres sublunaires. Le statut modal propre à ces êtres permet également de comprendre de manière cohérente les dispositifs de la philosophie naturelle d’Aristote ou comment la téléologie peut laisser place à l’étude des variations.