Prison et enfermement punitif en Algérie coloniale : de la conquête au tournant des années 1930
Auteur / Autrice : | Nadia Biskri Berkane |
Direction : | Sylvie Thénault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie Morelle |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Thénault, Florence Renucci, Emmanuel Blanchard, Ibrahima Thioub | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Fredj, Marc Renneville |
Résumé
Importée en Algérie dès les premières années de la conquête française, la prison désigne à la fois le lieu d’exécution de la peine privative de liberté et l’institution incarnant l’Etat colonial. Placée au cœur du dispositif répressif introduit dans la colonie, elle résulte de l’application du code pénal de 1810 qui fait de l’enfermement le socle de la pénalité en France puis en Algérie colonisée. Abordée par le biais du terrain algérien, cette recherche interroge le lien entre les pratiques métropolitaines de l’enfermement carcéral et les pratiques coloniales, dans l’objectif de saisir les continuités entre les unes et les autres et de s’interroger sur les spécificités de la situation coloniale. Il s’agit ainsi de s’intéresser à une politique coloniale, conçue par ses acteurs, comme l’exportation outre-Méditerranée de l’institution pénitentiaire française ; une politique qui ne consiste pas cependant en une simple reproduction, dans la colonie, du modèle métropolitain. Elle connaît des ajustements au terrain algérien. S’agissant d’une politique mise en œuvre avec la conquête de l’Algérie, cette histoire de la prison algérienne commence avec le début de la colonisation, en 1830, bien qu’il faille la replacer dans le contexte des pratiques antérieures. Après en avoir reconstitué le processus de formation, ses transformations sur le temps long seront saisies jusqu’aux premiers emprisonnements politiques au tournant des années 1930, qui marquent un tournant majeur dans l’histoire de la prison coloniale française en Algérie.