Thèse soutenue

Louis Galloche (1670-1761) : l'ordre de la peinture

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marine Roberton
Direction : Étienne Jollet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Christine Gouzi
Examinateurs / Examinatrices : Étienne Jollet, Susanna Caviglia-Brunel
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Raux, Martial Guédron

Résumé

FR  |  
EN

Né au sein d’une famille de marchands, Louis Galloche appartient à la petite bourgeoisie parisienne. Son père, qui nourrit pour lui de grandes ambitions, confie son éducation aux Jésuites dans l’espoir de le voir un jour accéder à des fonctions importantes, mais sa scolarité révèle surtout sa grande dévotion. Un moment tenté par les ordres, il renonce au monde des offices afin de se consacrer à la peinture, sa vocation. Le choix de ce métier, qui lui permet de vivre ses convictions religieuses tout en donnant libre cours à ses appétences artistiques, est tout à fait révélateur de sa personnalité. Louis Galloche est en effet un homme de la synthèse. Formé au métier de peintre dans l’atelier de Louis de Boullogne le Jeune, il élabore une esthétique qui mêle les leçons de son maître à celles des Jésuites et qui trahit son très haut degré d’éducation. De retour de Rome, il travaille pour les églises et les couvents parisiens et fonde une « école » au sein de laquelle il forme notamment François Lemoyne et Charles-Joseph Natoire. Agréé à l’Académie royale de Peinture et de Sculpture en 1703, il en gravit tous les échelons et accède ainsi au grade de chancelier en 1754. Compte tenu de son statut, il contribue activement à la mise en œuvre des différentes politiques de cette institution. Il participe aux concours de 1727 et de 1747. Il expose aux Salons et reçoit plusieurs commandes royales entre 1720 et 1750. Lorsque Charles-Antoine Coypel est nommé directeur de l’Académie, Louis Galloche adhère sans réserve à ses réformes. C’est notamment dans ce contexte qu’il écrit et qu’il lit, au cours de quatre conférences, entre 1750 et 1753, son Traité de peinture.