Thèse soutenue

Les femmes, l'art et la nation : les engagements des artistes plasticiennes d'Égypte au mitan du XXème siècle

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Auteur / Autrice : Nadine Atallah
Direction : Mercedes Volait
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 01/07/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Julie Verlaine
Examinateurs / Examinatrices : Mercedes Volait, Catherine David, Nadia Radwan
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Messaoudi

Résumé

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Selon une idée répandue sur la scène artistique et intellectuelle égyptienne, il n’y aurait pas eu de discrimination entre les artistes femmes et hommes dans l’histoire nationale de l’art moderne. Où ces discours prennent-ils racine ? Reflètent-ils une réalité ? Si oui, comme expliquer cette situation, qui va à l’encontre de celle observée dans la majorité des pays du monde ? Des archives souvent rares collectées en Égypte et ailleurs, des entretiens, une étude quantitative, et l’observation d’œuvres d’art en partie inédites permettent d’esquisser des éléments de réponse à ces questionnements. C’est dans l’intervalle entre la seconde guerre mondiale et la Révolution nassérienne de 1952, fortement marqué par le nationalisme, qu’émergèrent les premières praticiennes des beaux-arts professionnelles et reconnues comme telles en Égypte. Le mitan du XXème siècle vit aussi l’aboutissement du processus de décolonisation, l’instauration d’institutions gouvernementales dédiées à l’art et à la culture, et une avancée des droits des femmes et de leur visibilité dans l’espace social. Plus qu’une coïncidence chronologique, il existe un faisceau de corrélations entre le développement de l’art moderne, la constitution de l’État-nation indépendant, et la lutte pour l’émancipation des femmes, qui favorisa l’insertion des plasticiennes dans les mondes de l’art égyptiens. Le résultat de cette recherche est le portrait d’une génération d’artistes femmes engagées dans un espace social et culturel restreint par l’urgence de la décolonisation et l’installation de l’autocratie nassérienne. Leurs espoirs et leurs allégeances parfois contradictoires résonnent dans leur œuvre peint.