Thèse soutenue

L'entretien des édifices publics au XIXe siècle : la bibliothèque Sainte-Geneviève (1851-1875) et l'Opéra de Paris (1875-1898)

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Auteur / Autrice : Yehudi Morgana
Direction : Valérie Nègre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture. Ville et environnement
Date : Soutenance le 21/02/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture Histoire Techniques Territoires Patrimoines (Paris-La Villettes ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Antonio Brucculeri
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Nègre, François Fleury, Guy Lambert
Rapporteurs / Rapporteuses : Antonella Mastrorilli, Éric Monin

Résumé

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Cette thèse porte sur l’entretien des bâtiments publics parisiens au XIXe siècle au sein du service des Bâtiments civils et plus précisément sur l’entretien de deux édifices : la Bibliothèque Sainte-Geneviève (1851-1875) et l’Opéra de Paris (1875-1898). Ces deux édifices sont entretenus par les architectes qui les ont imaginés, dessinés et construits : Henri Labrouste (1801-1875) et Charles Garnier (1825-1898). Au XVIIIe et au XIXe siècles, les architectes qui construisaient pour l’État étaient généralement chargés de l’entretien des édifices qu’ils avaient construit. Cette pratique pose des questions spécifiques relatives aux liens que les architectes tissent avec leur œuvre, mais aussi des questions plus générales sur la « culture de l’entretien » au XIXe siècle et sur le devenir des édifices dans le temps. Inscrite à la croisée de l’histoire de l’architecture et de l’histoire de la construction, notre recherche examine les pratiques quotidiennes de l’entretien à partir des archives administratives des édifices étudiés. Henri Labrouste comme Charles Garnier se servaient de l’entretien, et des crédits qui lui étaient dédiés, non seulement pour conserver en l’état les bâtiments mais également pour les améliorer. L’entretien leur permettait d’affiner leur connaissance de la construction en observant le vieillissement des édifices dans le temps. Il leur donne également l’occasion de faire des expérimentations techniques et esthétiques sur un temps long. La thèse s’attache à mettre au jour les différentes opérations comprises sous le terme d’entretien et les différents acteurs qui interviennent dans ce domaine. Elle met en particulier en lumière la technicité de l’opération de nettoyage. Les opérations de maintenance rassemblent des professionnels et des utilisateurs : « artistes » (architectes), gens de métiers, membres de l’administration, directeurs d’établissements et simples employés. L’entretien apparaît en définitive comme une pratique sous-estimée par les études historiques au regard de l’importance que lui accordèrent les architectes et l’administration au XIXe siècle.