Une ville "à la carte" : proximités commerciales à Paris : une approche de l'achat par les mobilités
Auteur / Autrice : | Ulysse Lassaube |
Direction : | Nadine Cattan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 24/02/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Géographie-cités (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Lemarchand |
Examinateurs / Examinatrices : Nadine Cattan, Xavier Desjardins, Antoine Fleury, Adrienne Szejnman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lise Bourdeau-Lepage, Sonia Chardonnel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une approche renouvelée de la proximité en géographie par l’étude des déplacements pour achats de différentes populations à Paris. Pour cela, la thèse s’appuie sur une méthodologie mixte qui combine des approches aussi bien quantitatives, par la mobilisation d’une base de données des rez-de-chaussée commerciaux parisiens ainsi que la passation d’un questionnaire, que qualitatives, par la réalisation d'entretiens et l’emploi d’autres outils permettant de saisir les pratiques d’achats effectives des individus. Dans le souci d’une approche exhaustive des pratiques d’achats, l’enquête a été menée dans quatre terrains parisiens qui présentent des paysages commerciaux divers et qui répondent à des problématiques locales spécifiques (un quartier touristique : Montmartre ; l’hypercentre métropolitain : Les Halles ; un quartier populaire : la Fontaine-au-Roi ; un quartier plus aisé : Passy), auprès de personnes qui y résident, qui y travaillent, ou bien qui s’y rendent pour une autre raison. Les résultats viennent nuancer l’exclusivité du quartier de domicile comme unique référence spatiale de la réalisation des achats. En effet, en développant une modélisation ad hoc des déplacements pour achats qui présente des comportements variés (unipolarisés, bipolarisés ou multipolarisés), la thèse montre que la proximité ne peut être considérée dans un simple rayon spatiotemporel autour du domicile des individus mais qu’elle s’articule en réalité sur un réseau de lieux de consommations, de travail, de loisirs et d’autres « portes d’accès » qui ouvrent les routines des individus sur d’autres proximités commerciales.