Thèse soutenue

Accueillir les mammifères sauvages en ville : jonctions et injonctions dans la Métropole du Grand Paris

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Auteur / Autrice : Mary Capon
Direction : Laurent SimonBenjamin Lysaniuk
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 18/02/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Yves-François Le Lay
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Simon, Benjamin Lysaniuk, Sarah Bortolamiol, Philippe Clergeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Ruas, Christine Bouisset

Résumé

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Cette recherche doctorale interroge les rapports qu’entretiennent les citadins avec les animaux sauvages. Parmi la biodiversité urbaine, les mammifères sauvages attirent notre attention car l'intensification de leur présence engendre une multiplication des contacts avec les humains. De telles rencontres représentent une composante fondamentale des rapports entretenus par ces deux entités car elles peuvent influencer les relations humains/animaux à diverses échelles. Cette thèse vise à interroger les multiples enjeux associés au développement de mammifères sauvages urbains, et les rencontres qui en découlent. Pour ce faire, la première partie de ce travail est consacré à l'étude de la dimension géographique des rencontres avec fouines (Martes foina), renards roux (Vulpes vulpes) et hérissons d’Europe (Erinaceus europaeus), au moyen d'une analyse spatiale des lieux de rencontres avec ceux-ci dans la Métropole du Grand Paris (MGP). Ensuite, en nous appuyant sur une enquête par questionnaire déployée dans cette même métropole, nous explorons les perceptions et les représentations humaines des rencontres avec ces trois espèces et les attitudes portées envers celles-ci. Si cette enquête confirme la discrétion de ces animaux dans le paysage urbain, elle montre également que, malgré une appréciation globalement positive, ces trois espèces ne sont pas entièrement considérées comme y étant à leur place pour autant. Que ces résultats révèlent une appréhension d'une proximité physique trop forte avec des espèces qui inspirent le doute ou la crainte et/ou une préoccupation grandissante pour le bien-être animal, ils nous invitent à questionner les modalités de l’accueil de la biodiversité en ville et de la prise en charge de son versant animal. C'est pourquoi nous consacrons la troisième partie de ce travail à étudier, à partir d’une enquête par entretien principalement, le système de gestion de ces mammifères sauvages urbains dans la MGP.