Thèse soutenue

Filles et garçons face aux violences dans la famille : mesures, caractéristiques, contextes et conséquences
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Auteur / Autrice : Amélie Charruault
Direction : Virginie Barrusse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 22/02/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de démographie (Paris ; 1957-....)
Jury : Président / Présidente : Aline Désesquelles
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Barrusse, Claire Scodellaro, Christophe Bergouignan, Arlette Gautier
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Toulemon

Résumé

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Cette thèse objective les violences commises à l’encontre des filles et des garçons dans le cadre familial, à l’échelon de la France métropolitaine. Ainsi, la recherche retrace l’histoire de la reconnaissance publique des violences et la manière dont elles ont été mesurées. La thèse s’appuie ensuite sur l’analyse de l’enquête Virage (2015). Si les violences affectent les deux sexes de façon importante, les filles sont plus souvent atteintes que les garçons par des actes psychologiques et sexuels surtout, ainsi que par un cumul de violences. Une étude de la typologie des agresseur·e·s révèle, en outre, que les violences psychologiques et physiques sont principalement la manifestation d’une transgression de l’autorité parentale sur les enfants des deux sexes. Les violences sexuelles, en revanche, sont le symbole d’une domination masculine qui s’approprie le corps des filles essentiellement. Autre enseignement, les violences sont présentes dans tous les milieux sociaux. Cependant, les adolescent·e·s qui vivaient en l’absence de l’un de leurs parents font davantage état de violences. Aussi, les victimes parlent fréquemment des actes subis à l’entourage, mais parfois tardivement et dénoncent rarement les faits aux autorités. Enfin, certaines étapes d’entrée dans la vie adulte sont plus précoces en cas d’actes violents – rapport sexuel, départ du domicile parental, entrée dans la maternité (en cas de violences sexuelles) pour les femmes, et départ du domicile parental pour les hommes. À long terme, les violences bouleversent également les trajectoires de vie (niveau d’études, emploi, vie affective) et engendrent des fragilités ou un mal-être, plus sensible chez les femmes.