Innovations financières et stabilité macroéconomique : une évaluation des obligations contingentes convertibles
Auteur / Autrice : | Elise Kremer |
Direction : | Bruno Tinel, Herbert Dawid |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Universität Bielefeld |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Bernard Chatelain |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Tinel, Herbert Dawid, Jean-Bernard Chatelain, Andrea Roventini, Isabelle Salle, Philipp Harting | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Andrea Roventini, Isabelle Salle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 2008, la prise de risque des banques a entraîné des faillites et des renflouements à la charge des contribuables. Pour éviter que cela ne se reproduise, les régulateurs exigent que les banques puissent faire face à ce type de problème ex ante en mettant de côté des fonds propres plus importants et en s'appuyant davantage sur les bail-ins. En conséquence, le secteur bancaire a créé un nouveau type d'actif : les obligations contingentes convertibles (CoCos). Lorsque le ratio de l'actif et du passif des banques dépasse un seuil, ces obligations sont converties en actions ou annulées, ce qui renforce leur capitalisation. Ces CoCos ont pour but de renforcer la stabilité du système bancaire et de faire en sorte que le gouvernement ne soit pas obligé d'assumer entièrement le sauvetage des banques. Comme aucune CoCo n'a encore été activée, leur efficacité reste hypothétique. Peuvent-elles remplir leur mission de stabilisation du secteur bancaire ? Les coûts de ces renflouements peuvent-ils l'emporter sur leurs bénéfices ? Les CoCos joueront-ils un rôle stabilisateur ou déstabilisateur en cas de crise financière ? Cette thèse vise à évaluer les CoCos dans un modèle stock-flux cohérent à base d’agents. Le modèle JMAB de Caiani et al. (2016) est étendu en ajoutant : 1. une nouvelle classe d'actifs financiers, 2. des comportements d’apprentissage de la part des investisseurs, 3. une composante d'opinion dynamique (alternant entre optimisme et prudence de la part des banques émettrices et des investisseurs) permettant de prendre en compte des effets de contagion financière par diffusion d’information.