Thèse soutenue

Essai sur les fondements des croyances et des préférences en économie

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Auteur / Autrice : Simon Gleyze
Direction : Philippe JehielJean-Marc Tallon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 03/06/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Tercieux
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Jehiel, Jean-Marc Tallon, Ronny Razin, Renato Gomes, Jean Tirole
Rapporteurs / Rapporteuses : Ronny Razin, Renato Gomes

Résumé

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Les croyances et les préférences, ainsi que le concept de rationalité, sont les fondements qui sous-tendent l’analyse descriptive et normative de l’économie. Cette thèse explore l’idée (ancienne) que les croyances et les préférences ne sont pas fixes, mais changent face à l’environnement. Le premier chapitre, coécrit avec Agathe Pernoud, étudie les incitations informationnelles au sein de la théorie des incitations. On suppose que les agents sont incertains sur leurs préférences et peuvent acheter de l’information dessus ainsi que sur celles des autres agents. On montre que, sous certaines conditions, les agents acquièrent de l’information sur les préférences des autres dès que le mécanisme viole une condition de séparabilité qui exclue la majorité des mécanismes qui représentent un intérêt économique. Le deuxième chapitre, coécrit avec Philippe Jehiel, étudie la manière dont les étudiants forment leurs croyances sur leurs chances d’admission dans l’enseignement supérieur. On propose un modèle dans lequel les étudiants utilisent la moyenne des admissions passées de leurs pairs, ce qui entraine une régression vers la moyenne de leurs croyances. Ceci entraine deux anomalies : les étudiants doués mais désavantagés s’auto-sélectionnent, et les étudiants moyens mais avantagés candidatent aux formations sélectives alors que leur probabilité d’admission est nulle. Le troisième chapitre, coécrit avec Niels Boissonnet et Alexis Ghersengorin, explore la question du changement de préférence. On montre qu’il est possible de falsifier et d’identifier un modèle de changement de préférence dans lequel l’agent modifie son comportement en suivant une meta-préférence. Le quatrième chapitre, coécrit avec Agathe Pernoud, étudie comment les croyances sur les modèles économiques affectent la communication stratégique, par exemple entre les voters et les médias. On montre que détenir un modèle mal spécifié peut augmenter l’informativité de la communication, et que ces erreurs de spécification sont stables puisque la communication sur les modèles par une tierce personne est limitée.