Modéliser les dynamiques épidémiques avec priming immunitaire au sein des mélanges variétaux
Auteur / Autrice : | Pauline Clin |
Direction : | Frédéric Hamelin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Modélisation en écologie, géosciences, agronomie et alimentation |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Écologie, Géosciences, Agronomie, Alimentation (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Génétique, Environnement et Protection des Plantes |
Jury : | Président / Présidente : Yannick Outreman |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Gandon, Samuel Soubeyrand, Pauline Ezanno, Virginie Ravigné | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvain Gandon, Samuel Soubeyrand |
Mots clés
Résumé
Permettre aux agriculteurs de s’affranchir des pesticides et préserver les ressources génétiques cultivées en limitant l’émergence de nouvelles maladies est l’un des objectifs de la transition agro-écologique. Les mélanges variétaux sont une solution efficace et plus durable que les cultures pures de variétés résistantes pour la maîtrise des épidémies, mais leur fonctionnement est encore mal compris. L’immunité végétale et plus précisément le priming immunitaire est parfois évoqué pour expliquer l’efficacité observée des mélanges, mais son influence sur les épidémies reste peu étudiée. J’ai donc développé des modèles épidémiologiques qui montrent l’impact potentiel du priming dans l’efficacité observée des mélanges variétaux.Dans un mélange de variétés sensibles et résistantes, le priming peut ainsi diminuer la prévalence des maladies comparativement aux cultures pures de variétés résistantes. Dans un mélange de variétés résistantes, le priming réduit également le nombre minimal de gènes de résistance requis pour rester sous un seuil de prévalence acceptable. De plus, les modèles développés permettent d’évaluer les proportions optimales des variétés pour renforcer l’efficacité des mélanges et accroître la durabilité des résistances utilisées. Ils montrent que la variété à insérer en plus grande proportion est la moins coûteuse à contourner pour l’agent pathogène. Ces nouveaux apports théoriques, parfois contre-intuitifs mais explicables écologiquement, soulignent l’importance de l’immunité individuelle à l’échelle de la population, et encouragent de futures recherches pour mieux utiliser le priming dans les stratégies de protection des plantes.