Réponse des populations de salmonidés migrateurs aux changements globaux : rôle de la croissance dans les stratégies d'histoire de vie et la dynamique de population chez le saumon atlantique (Salmo salar)
Auteur / Autrice : | Cécile Tréhin |
Direction : | Marie Nevoux, Étienne Rivot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie et évolution |
Date : | Soutenance le 14/04/2022 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamique et durabilité des écosystèmes : de la source à l’océan / DECOD |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Le Pape |
Examinateurs / Examinatrices : Elodie Réveillac, Stephen David Gregory | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Cam, Patrick Lambert |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse a été d’acquérir une meilleure compréhension des mécanismes écologiques et démographiques qui déterminent les traits d’histoire de vie et la structure des populations de saumon atlantique Salmo salar. Je teste l’hypothèse que la croissance occupe une place centrale dans les variations des retours des adultes en rivière, avec des réponses différentes chez les mâles et les femelles. Le projet s’appuie sur l’analyse de 21 à 47 années de données empiriques provenant du suivi de cinq populations sauvages sud-européennes, et sur la construction d’un modèle de population centré sur la phase marine du cycle de vie. Je démontre qu’une meilleure croissance en mer pendant le premier été favorise une maturation sexuelle précoce (donc un retour en rivière pour la reproduction). Les femelles doivent atteindre une taille plus importante pour déclencherla maturation. La croissance pendant les premiers mois de la migration marine a diminué au cours du temps. Ce signal temporel dans la croissance au premier été en mer est commun à plusieurs populations, soulignant l’effet de pressions environnementales communes. Cette réponse s'accompagne de différences entre populations: la variabilité de l'âge moyen à maturation est en partie due à des facteurs spécifiques à chaque population. Enfin, nous mettons en évidence que la survie des post-smolts, dépendant de la taille des smolts, et le taux de maturation, dépendant du sexe et de la croissance en mer, conditionnent la structure d’âge et de sexe des retours. Cependant la variabilité temporelle du taux de retour et du potentiel reproducteur dépend essentiellement de la variabilité du taux de survie des post-smolts.