Sensibilités de la croissance foliaire aux contraintes abiotiques chez le blé. Relations entre processus, à différents niveaux, dans une diversité génétique élargie
Auteur / Autrice : | Stéphane Leveau |
Direction : | Pierre Martre, Boris Parent, Serge Zaka |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecophysiologie et adaptation des plantes |
Date : | Soutenance le 17/11/2022 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Ecophysiologie des Plantes Sous Stress Environnementaux - LEPSE - Montpellier SupAgro |
Jury : | Président / Présidente : Jacques David |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Martre, Boris Parent, Serge Zaka, Jacques David, Sophie Brunel, Philippe Debaeke, Céline Richard-Molard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Brunel, Philippe Debaeke |
Mots clés
Résumé
La culture des céréales est soumise à des contraintes environnementales dont l'intensité et la fréquence ont augmenté au cours des deux dernières décennies, notamment sous l'effet du changement climatique. Ces conditions obligent les agriculteurs à mieux raisonner l'utilisation des intrants et le choix des variétés. Pour faire face à ces difficultés, les outils d'aide à la décision, composée de modèle de culture, apportent de l'information utile aux agriculteurs et techniciens agricoles. Ils permettent d'optimiser l'utilisation des intrants et adapter le choix des variétés aux contraintes locales. Ces outils se basent sur des modèles de simulation de la croissance des plantes, dont la capacité à prédire les interactions entre l'environnement et les variétés reste limitée. La principale limitation des modèles actuels, dans notre cas, réside dans la représentation de la croissance et du développement en réponses à la température, à la fertilisation azotée et au stress hydrique. Dans ce contexte, l'objectif de la thèse est d'expliciter la plasticité phénotypique de l'expansion foliaire du blé, la céréale la plus cultivée (en surface) au monde, en réponses aux contraintes abiotiques. Nous nous intéressons aux relations entre les différents processus de la croissance foliaire et du rendement, ainsi que leur composante, dans une diversité génétique. Nous avons bénéficié d'expérimentations en champs dans des conditions de fort et faible intrant hydrique et azotée avec des passages de PhenoMobile. Des expérimentations ont été conduites en plateforme de phénotypage haut-débit i) sur des conditions de température et de demande évaporative dans M3P PhenoDyn et ii) sur des conditions de stress hydrique sur M3P PhenoArch. Nous avons utilisé des ressources génétiques d'espèces sauvages et domestiquées puis des variétés sélectionnées et cultivées en Europe pour étudier la variabilité génétique et leur réponse.La première étude apporte des formalismes écophysiologiques de la croissance foliaire et de la transpiration en réponses à la température et à la demande évaporative. Dans une deuxième partie, nous proposons une méthode de sélection d'un sous-panel de génotype pour maximiser la diversité du rendement en fonction du nombre de grains chez les blés dur et le nombre d'épis pour le blé tendre. Cette étude a permis également de structurer les génotypes en fonction de leur rang de sensibilité aux contraintes de faible intrant d'irrigation et d'apport en azote. La troisième étude, explore ce sous-panel dans des scénarios de stress hydriques pour apporter des formalismes de réponses au potentiel hydrique du sol et en sortie des caractères génotypique. Ces variables nous permettent d'identifier le tallage comme facteur important de l'expansion foliaire en réponses au potentiel hydrique du sol. Dans notre dernière étude, nous montrons que les paramètres génotypiques estimés en plateforme peuvent être utilisés dans des modèles de cultures pour des projets aux champs. En sortie de cette thèse, nous avons des formalisés plante-environnement et les valeurs de paramètres de variété qui permet d'améliorer les modèles de culture. Dans le but d'améliorer la prédiction de la croissance et du développement des blés aux conditions environnementale abiotique, comme la température, la demande évaporative et le potentiel hydrique du sol.