Les lieux d'identités féminines dans la littérature indienne contemporaine
Auteur / Autrice : | Caroline Trenda |
Direction : | Odette Louiset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 29/11/2022 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche interdisciplinaire sur les aires culturelles (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....) |
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Lazzarotti |
Examinateurs / Examinatrices : Odette Louiset, Rao Vijayalakshmi, Florence Cabaret, Yann Calbérac, Guillaume Bridet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rao Vijayalakshmi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse porte sur les lieux dans lesquels se fabriquent les identités féminines en Inde. La relation des femmes à l’espace souligne le caractère genré et genrant des lieux. La recherche, qui s’inscrit en géographie littéraire, prend pour terrain un corpus de six romans et douze nouvelles publiés par la maison d’édition féministe militante Zubaan. Ces œuvres sont écrites par des auteures indiennes contemporaines, donnant voix et visibilité à des femmes de différents milieux sociaux, religions et régions. Les fictions littéraires dépeignent la vie intime et le quotidien de femmes ordinaires, mères, filles, belles-mères, domestiques. Les personnages éclairent la question des identités féminines dont la profondeur et la complexité sont considérées ici au prisme des spatialités. En contre-point, la contrainte imposée par l’ordre patriarcal est omniprésente dans ces textes, régissant la vie des femmes dès leur naissance, dans le quotidien le plus banal et lors des étapes marquantes de l’existence. De la maison aux espaces collectifs, et dans la variété des situations sociales et spatiales, la pratique des lieux par les femmes est marquée par le contexte social et religieux des héroïnes, l’époque et l’effet de génération. Les normes spatiales de genre sont transmises et reproduites mais les femmes qui le peuvent négocient leur liberté de mouvement tandis que d’autres parviennent à s’échapper par le rêve ou des opportunités d’études et/ou d’emploi. L’identité de genre des héroïnes se construit ainsi par et avec l’espace. Des motifs spatiaux sont repérables : limites, plus ou moins explicites ou tangibles, spatialités statiques ou mobiles. Les récits dessinent une cartographie sensible des lieux féminins, portée par la multiplicité des points de vue et des situations.