Etude à l'échelle nanométrique des interfaces de transformations austénite/ferrite dans Fe-Mn-C à différentes températures intercritiques
Auteur / Autrice : | Olha Nakonechna |
Direction : | Héléna Zapolsky |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 21/06/2022 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de physique des matériaux (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sébastien Allain |
Examinateurs / Examinatrices : Mohamed Gouné, Nicolas Charbonnier, Lionel Germain, Frédéric Danoix | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Cazottes, Joakim Odqvist |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La transformation de phase austénite (γ)-ferrite (α) fait partie intégrante du procédé de fabrication de la plupart des aciers modernes, tels que la classe des aciers avancés à haute résistance (AHSS). Par conséquent, elle joue un rôle essentiel dans l'adaptation de la microstructure finale de l'acier et donc de ses propriétés mécaniques. De nombreux modèles différents ont été développés pour prédire la cinétique de la transformation de l’austénite en ferrite et adapter la fraction finale de ferrite formée. Deux modèles basés sur la thermodynamique, à savoir, l'équilibre local (avec partitionnement - LEP et sans partitionnement des éléments d'alliage - LENP) et métastable, sont largement utilisés actuellement. Cependant, on s'est rendu compte depuis longtemps que l'interaction entre les éléments d'alliage et l'interface de transformation mobile peut modifier considérablement la cinétique de croissance de la ferrite à travers le phénomène connu sous le nom de “trainage” (SD). Cette interaction, qui n'est pas considérée dans les modèles précédents, conduit à la ségrégation du soluté à l'interface qui peut retarder le mouvement de l'interface de transformation austénite/ferrite. La prédiction de la redistribution des éléments solutés entre la ferrite et l'austénite et à l'interface est différente selon les différentes approches. Par conséquent, le but de cette étude était d'étudier les interfaces de transformation γ/α à l'échelle nanométrique et de quantifier l'enrichissement local en soluté qui peut aider à identifier le mode de croissance de la ferrite.Dans ce travail, la ségrégation interfaciale dans Fe-C-Mn modèle est étudiée expérimentalement par Sonde Atomique Tomographique (SAT), qui est une technique bien adaptée pour mesurer quantitativement le profil de concentration de soluté à travers les interfaces à l’échelle quasi-atomique. Les techniques de Diffraction des Electrons RétroDiffusés (EBSD), de Faisceau d'Ions Focalisé (FIB) et de Transmission Kikuchi Diffraction (TKD) ont été utilisées pour la preparation ciblée d'échantillons pour l'étude APT. Les données EBSD ont été utilisées pour déterminer les Relations d'Orientation (ORs) entre la ferrite formée et l'austénite mère, car on s'attend à ce que les ORs puissent affecter la mobilité de l'interface et donc la ségrégation du soluté à l'interface. Un grand nombre d'interfaces γ/α ont été analysées avec succès, et les profils de composition de Mn obtenus à travers les interfaces ont été discutés et comparés à la prédiction des modèles existants pour la transformation austénite-ferrite dans l'acier.Parallèlement, une modélisation atomistique utilisant la nouvelle méthode des quasi-particules (fonction de densité atomique - ADF) a été appliquée pour étudier la migration de l'interface de transformation γ/α à l'échelle atomique dans le fer pur. Différentes relations d'orientation (ORs) entre les phases d'austénite et de ferrite ont été considérées. L'effet des ORs sur la structure et la mobilité des interfaces α/γ est discuté.