Thèse soutenue

Étude expérimentale de la formation et l'oxydation des particules de suie dans des chambres de combustion RQL (Rich-burn, Quick-mix, Lean-burn) fonctionnant à haute pression

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aurélien Perrier
Direction : Frédéric GrischGilles Cabot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Énergie et Propulsion
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation : Institut national des sciences appliquées Rouen Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray ; 1985-....)
Laboratoire : Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Yon
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Grisch, Gilles Cabot, Pascale Desgroux, Klaus Peter Geigle, Camille Strozzi, Alain Cayre, Félix Collin
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Desgroux, Klaus Peter Geigle

Résumé

FR  |  
EN

L’augmentation du trafic aérien s’accompagne d’un durcissement des réglementations destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants. Les objectifs FlightPath visent une réduction des émissions de CO₂ de 75% et de 90% des oxydes d’azote (NOx) l’horizon 2050. Les règlementations mondiales amènent donc les constructeurs de moteurs d’aéronefs à développer des architectures de chambres de combustion toujours plus innovantes. Parmi les solutions envisagées, la technologie RQL, acronyme anglais de Rich-burn, Quick-mix & Lean-burn, suscite l’intérêt du motoriste français Safran Aircraft Engines (SAE). Cette architecture moteur se démarque par une excellente stabilité de flamme associée à un faible taux de production de NOx. Néanmoins, il a été observé que les taux de production de particules de suie étaient plus élevés dans les chambres de combustion RQL, en comparaison d’autres stratégies de combustion faiblement émettrices de NOx. L’objectif de la présente thèse consiste en une étude expérimentale des mécanismes de formation des polluants gazeux et particulaires, sur plusieurs systèmes d’injection aéronautiques RQL fournis par SAE. Les essais sont réalisés au sein du laboratoire français CORIA, sur le banc de combustion aéronautique HERON, capable de reproduire les conditions de pression et de température d’une chambre de combustion aéronautique. Le comportement du système d’injection RQL est étudié au moyen de multiples diagnostics laser avancés. Parmi les mesures effectuées, la quantification des émissions de NOx, l’analyse de la structure de flamme et de l’injection de carburant, est réalisée par la technique optique de Fluorescence Induite par Laser Planaire (PLIF). La distribution spatiale de fraction volumique de suie est mesurée par technique d’Incandescence Induite par Laser (LII). En complément de cette technique optique, la distribution en taille des particules de suie est obtenue par prélèvement et analysée au spectromètre de mobilité électrique (SMPS). Le prélèvement des particules est réalisé au moyen d’une sonde spécialement conçue pour ce projet, laquelle est capable d’extraire des gaz de combustion au cœur même de la chambre de combustion. Outre une meilleure compréhension des mécanismes de formation de suie opérant sur leurs prototypes, la base de données expérimentales obtenue permettra à SAE de développer et valider les modèles de suie qui seront intégrés dans leurs codes de simulation. Dans une plus large mesure, les résultats obtenus permettront d’établir de premières règles de conception des systèmes d’injection RQL qui équiperont les futurs moteurs aéronautiques.