Séquelles du cancer et effets indésirables tardifs liés aux traitements, impacts sur la qualité de vie des patients dans la période de l’après cancer.
Auteur / Autrice : | Francois Gernier |
Direction : | Florence Joly-Lobbedez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique |
Date : | Soutenance le 16/11/2022 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Florian Scotté |
Examinateurs / Examinatrices : Florian Scotté, Véronique Christophe, Francis Guillemin, Marie Préau, Amelie Anota | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Florian Scotté, Véronique Christophe |
Mots clés
Résumé
Quatre études ont été conduites auprès d’ancien(e)s patient(e)s qui avaient été traité(e)s pour un cancer du sein, colorectal ou du col de l’utérus, un cancer épithélial de l’ovaire ou un cancer rare de l’ovaire pour mieux appréhender les difficultés dans la période de l’après cancer. L’objectif était l’évaluation de la fatigue, la qualité de vie, la réinsertion professionnelle et les séquelles induites par les traitements. Toutes les études sauf une étaient des études cas témoins avec témoins issus de la population générale. Une étude interventionnelle (en court de mise place) avec pour objectif d’évaluer un programme de prise en charge des patientes dans la période de l’après cancer est aussi présentée.Dans la première étude, plus de 15 ans après le diagnostic, les patients en rémission du cancer du sein, du col de l’utérus ou colorectal signalaient deux fois plus de fatigue générale et mentale que les témoins et présentaient un niveau d'anxiété plus élevé. Dans la deuxième étude, 5, 10 ou 15 ans après le diagnostic, nous n’observions pas de différence significative concernant le statut d’emploi entre les cas et les témoins mais la perte d’emploi des cas était associée à certaines vulnérabilités (revenus plus faibles, niveau d’éducation plus bas, contrat de travail précaire…) Dans la troisième étude, nous avons montré que parmi les patientes traitées pour un cancer épithélial de l'ovaire (sans rechute ≥3 ans après la fin du traitement), la moitié d’entre elles se plaignait de symptômes vasomoteurs et plus de 2/3 de troubles sexuels. Dans la quatrième étude, 6 ans après la chimiothérapie, la plupart des patientes en rémission après un cancer rare de l'ovaire ont rapporté une fatigue et une qualité de vie globale similaire à celle de leurs témoins. Cependant, elles décrivaient plus de troubles cognitifs, de neurotoxicité post chimiothérapie, des difficultés dans leur sexualité et une ménopause prématurée.Ces études sont une source de données utiles aux soignants pour l’information des patients, permettant ainsi une décision thérapeutique éclairée. De plus elles renforcent la nécessité de la mise en place précoce de soins oncologiques de support et la mise en place de programme d’accompagnement des patients dans la période de l’après cancer afin de réduire les séquelles à long terme, ce qui a fait l’objet du projet développé dans le chapitre 5 auprès de patientes avec un cancer gynéco pelvien.