Symptômes dépressifs infracliniques chez le sujet âgé et risque de maladie d’Alzheimer : liens avec la neuroimagerie multimodale et les marqueurs sanguins du stress, et évaluation de l’impact de la pandémie de COVID-19 et d’une intervention de méditation
Auteur / Autrice : | Edelweiss Touron |
Direction : | Gaël Chételat, Géraldine Poisnel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la sante |
Date : | Soutenance le 13/10/2022 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physiopathologie et imagerie des troubles neurologiques (Caen ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Fossati |
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Chételat, Géraldine Poisnel, Philippe Fossati, Philippe Robert, Patrik Vuilleumier, Fabienne Collette | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Fossati, Philippe Robert |
Mots clés
Résumé
Les symptômes dépressifs infracliniques chez le sujet âgé sont associés à un risque accru de développer une dépression et une maladie d’Alzheimer. Cependant, les mécanismes cérébraux et biologiques sous-tendant cette association sont encore mal connus. Les objectifs de cette thèse étaient de mieux caractériser les liens entre les symptômes dépressifs infracliniques d’une part et l’intégrité cérébrale en neuroimagerie multimodale, ainsi que des marqueurs sanguins du stress d’autre part, chez des sujets âgés cognitivement sains. Nous avons également évalué l’impact de ces symptômes dépressifs sur la santé mentale lors des confinements liés à la pandémie de COVID-19 et le potentiel effet modérateur de la pratique de la méditation. Nos résultats montrent que les symptômes dépressifs infracliniques sont associés à une plus faible intégrité cérébrale (i.e. volume de substance grise, substance blanche et métabolisme du glucose) dans des régions appartenant principalement au réseau fronto-limbique, dont certaines sont particulièrement sensibles à la maladie d’Alzheimer. De plus, ces symptômes dépressifs sont liés à un taux sanguin d’adrénaline plus élevé et à une connectivité fonctionnelle au repos entre l’hypothalamus et les sous-champs hippocampiques CA1 et Subiculum plus importante – ce qui refléterait une activité plus élevée de l’axe sympatho-medullo-surrénalien lié au stress. Enfin, la présence de ces symptômes avant la pandémie est associée à une détérioration de la santé mentale lors des confinements liés au COVID-19, avec pour facteur prédicteur un niveau de rumination élevé – ce qui n’était pas significativement impacté par l’intervention de méditation du protocole Age-Well. Ces résultats soulignent la nécessité de mettre en place des stratégies préventives et/ou interventionnelles visant à diminuer ces symptômes dépressifs afin d’en limiter les conséquences chez le sujet âgé.