Thèse soutenue

Etude des effets des hormones stéroïdiennes sur les fonctions testiculaires chez le rat et sur le métabolisme ostéo-articulaire chez le cheval

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Auteur / Autrice : Marion Rouge
Direction : Hélène Bouraïma-Lelong
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 15/06/2022
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Oestrogènes, reproduction, cancer (Caen ; 1998-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Richard-Legendre
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Bouraïma-Lelong, Anne Duittoz, Françoise Lenfant
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Duittoz, Françoise Lenfant

Résumé

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Les hormones stéroïdiennes testiculaires telles que l’œstradiol, la testostérone et la vitamine D, sont connues pour exercer des effets paracrines afin de réguler les fonctions locales mais également des effets endocrines notamment sur le métabolisme ostéo-articulaire chez l’homme et les rongeurs. Il est bien établi qu’au sein du testicule, les œstrogènes sont primordiaux pour la mise en place de la première vague de spermatogenèse lors de la période pré-pubertaire. Un travail fondamental a été initié dans le but d’approfondir la compréhension du rôle et des mécanismes d’action des œstrogènes dans les fonctions testiculaires au cours de la période pré-pubertaire. Ainsi, par le développement d’une approche ex vivo, nous avons exposé des explants testiculaires de rats âgés de 15, 20 ou 25 jours post-partum (jpp) au 17β-œstradiol (E2) (10-6, 10-9 et 10-11 M) en présence ou en absence d’un antagoniste des récepteurs nucléaires aux œstrogènes (ICI 182.780 10-6 M). Nos travaux ont permis de mettre en évidence des effets différentiels de l’E2 en fonction de la concentration utilisé mais aussi de l’âge au sein de la période pré-pubertaire ainsi que de l’implication de mécanismes d’action différents. En effet, les explants testiculaires de 15 jpp ne répondent pas à l’exposition d’E2 alors qu’une exposition à l’E2 des explants testiculaires de rats de 20 et 25 jpp semble respectivement accélérer et retarder l’établissement de la première vague de spermatogenèse. Parallèlement à cette étude fondamentale, un travail appliqué portant sur la privation de stéroïdes gonadiques a été réalisé chez une espèce d’élevage, le cheval. Nous avons dans un premier temps recherché la participation du testicule équin à la bioactivation de la vitamine D chez différents groupes de chevaux déterminés en fonction de l’âge de la castration. Nos résultats montrent que le testicule équin ne participe pas à la bioactivation de la vitamine D et que par conséquent la castration n’affecte pas les taux circulants de vitamine D biologiquement active. Ainsi, afin d’étudier les effets endocrines des hormones stéroïdiennes, nous nous sommes intéressés aux conséquences de la chute de testostérone et d’œstradiol consécutive la castration testiculaire sur les tissus osseux et cartilagineux. Malgré cette perte gonadique, ces hormones restent mesurables suggérant une synthèse périphérique. De plus, la castration n’a eu d’impact sur les taux circulants de biomarqueurs de l’inflammation et du métabolisme ostéo-articulaires ainsi que des mesures d’analyse morphométrique. Ces résultats suggèrent que les taux de stéroïdes circulants mesurés après castration semblent être suffisants pour maintenir le métabolisme osseux.