Thèse soutenue

La stigmatisation publique de la défiguration faciale : étude des liens entre attention visuelle, réactions affectives et cognitions déshumanisantes

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Auteur / Autrice : Pauline Rasset
Direction : Jessica Mange
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 11/02/2022
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (2017-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : David Bourguignon
Examinateurs / Examinatrices : Jessica Mange, Odile Hirschauer-Rohmer, Philippe Bernard, Stéphanie Dakpé
Rapporteur / Rapporteuse : Odile Hirschauer-Rohmer, Philippe Bernard

Résumé

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Les personnes présentant une différence faciale (DF) sont stigmatisées. Cette stigmatisation semanifeste particulièrement par les réactions affectives des percevant·e·s, notamment par le dégout etla peur, émotions généralement associées au processus de déshumanisation d’autrui. Par ailleurs, entant que stigmate visible, la DF semble influencer la répartition de l’attention visuelle sur un visagemais peu de travaux ont associé ces champs. Ainsi, ce projet de thèse avait pour objectif de mieuxcomprendre la stigmatisation sociale de la DF, et plus particulièrement les liens entre perceptionvisuelle, réactions affectives stigmatisantes et déshumanisation. En se focalisant sur les réactionsaffectives, il s’agissait préalablement de proposer une typologie de ces réactions affectivesstigmatisantes, puis de mettre en lumière leurs liens avec les changements dans l’attention visuelle,pour finalement déterminer si ces réactions témoignent d’un processus de déshumanisation. Nosrésultats montrent que la DF modifie globalement la répartition de l’attention visuelle et influencel’émergence de réactions affectives stigmatisantes en engendrant moins de neutralité et plus desurprise, dégoût, peur et mépris. La perception visuelle de la DF semble déterminante puisque lamodification de l’attention visuelle était liée à la fois aux réactions affectives stigmatisantes et auxattributions déshumanisantes. Toutefois, de futurs travaux sont nécessaires afin de mieux comprendreen quoi le regard des percevant·e·s sur la DF est déshumanisant. De façon générale, les liens entredéfiguration faciale, stigmatisation sociale et déshumanisation mériteraient d’être approfondis.