Thèse soutenue

L'eau à Nouakchott (Mauritanie) : Entre pénuries d'eau potable, déficit d'assainissement et inondations pluviales : questionner la gestion de la ville

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Auteur / Autrice : Khalilou Lahi Diagana
Direction : Jean-Marc Fournier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 07/07/2022
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Issagha Diagana
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Fournier, Armelle Choplin, Catherine Baron, Bruno Lecoquierre
Rapporteurs / Rapporteuses : Armelle Choplin, Catherine Baron

Résumé

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À la création de la ville de Nouakchott à la fin des années 1950, l’accès à l’eau potable était un défi pour les futurs dirigeants de la Mauritanie indépendante. Ces derniers ont trouvé la solution en alimentant la ville en eau depuis la nappe d’Idini à une soixantaine de kilomètres. Mais les années 1970 et 1980 ont été marquées par les sécheresses. Celles-ci ont, entre autre, engendré l’exode des populations rurales vers Nouakchott, contribuant ainsi à sa croissance démographique sans précédent et à son expansion urbaine exponentielle. Depuis lors, les autorités nationales et locales ont du mal à rattraper leur retard en matière d’infrastructures et de service. En réponse aux pénuries d’eau potables que connaissent les populations noukchottoises, le projet Aftout Es Saheli est mis en place et permet, depuis 2010, d’apporter des quantités suffisantes en eau depuis le fleuve Sénégal. Mais cela n’a pas véritablement permis de satisfaire les besoins en eau et d’éradiquer les inégalités entre quartiers. De plus, face à l’absence des réseaux d’assainissement généralisé (moins de 3 %), la majeure partie des habitants utilisent un système d’évacuation des eaux usées. Enfin, ces dernières années ont été marquées par des inondations pluviales qui ne sont pas forcément liées à l’intensification des pluies. Cette thèse s’interroge sur les raisons actuelles des pénuries d’eau potable et le déficit d’infrastructures sanitaires ainsi que leurs conséquences sociales, économiques, culturelles et politiques. La méthodologie adoptée : la recherche documentaire, l’observation personnelle, l’enquête par questionnaire et l’entretien formel et informel.