Thèse soutenue

Approche intégrée de la lutte contre la tique du bétail, Rhipicephalus (Boophilus) australis, en Nouvelle-Calédonie

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Auteur / Autrice : Thomas Hüe
Direction : Yves LetourneurFrédéric Beugnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 20/04/2022
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa ; 2005-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Nouvelle-Calédonie. Institut Agronomique Calédonien - Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien (Saint Denis, La Réunion)
Jury : Président / Présidente : Jacques Guillot
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Beugnet, Sarah Bonnet, Lénaïg Halos, Émilie Bouhsira, Frédéric Stachurski
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Guillot, Sarah Bonnet

Résumé

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L’élevage bovin représente la 3ème filière agricole en Nouvelle-Calédonie en valeur économique et occupe 96% de la surface agricole utile. Depuis son introduction accidentelle en 1942, la tique du bétail, Rhipicephalus (Boophilus) australis, constitue la principale contrainte sanitaire dans les élevages bovins du territoire par la spoliation sanguine qu’elle engendre. Pour contrôler les infestations parasitaires, les éleveurs ont utilisé régulièrement des acaricides mais leur usage répété a entrainé le développement de résistance à ces produits. En 2014, 23% des échantillons de tiques prélevés dans les élevages présentaient une résistance à l’amitraze, acaricide actuellement utilisé par les éleveurs calédoniens. Cette situation compromet le contrôle de ce parasite et face à ce constat il est devenu crucial de diversifier les méthodes de lutte. L’objectif de cette thèse est de présenter les méthodes de lutte que nous avons développées pour accompagner les éleveurs de bovins dans la gestion de ce parasite. A partir des connaissances sur la biologie et l’écologie de cette tique, nous avons développé une méthode innovante de gestion des pâturages et des troupeaux, combinée à une gestion ciblée des acaricides pour réduire les populations parasitaires dans les pâturages et limiter le contact entre le parasite et son hôte. Nous avons également travaillé sur un vaccin contre cette tique, initialement développé en Australie mais que nous avons adapté en utilisant une protéine vaccinale issue de tiques prélevées dans les élevages calédoniens. Les études que nous avons menées en conditions contrôlées ont prouvé son impact sur les capacités de développement et de reproduction du parasite. Un essai conduit en conditions d’élevage a permis de réduire de 40,2% le nombre de traitements acaricides à l’issue de 2 années de vaccination. A l’issue de ces travaux, les éleveurs bovins du territoire disposent ainsi d’un réel programme de lutte intégrée pour réduire le recours aux acaricides et assurer la pérennité de leur activité.