Diagnostic et amélioration de l’efficacité énergétique en distillation discontinue
Auteur / Autrice : | Marie Rougier |
Direction : | Lingai Luo, Jérôme Bellettre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés |
Date : | Soutenance le 22/09/2022 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de l'ingénierie et des systèmes (Nantes Université) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Thermique et Energie de Nantes |
Jury : | Président / Présidente : Roland Solimando |
Examinateurs / Examinatrices : Nolwenn Le Pierrès, Jean-Marc Commenge, Michel Havet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nolwenn Le Pierrès, Jean-Marc Commenge |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans le but d’améliorer la performance énergétique de la production d’eau-de-vie de Cognac sans en dégrader la qualité, une analyse énergétique expérimentale et théorique a été conduite sur un alambic charentais semi- industriel, chauffé à feu nu, en régime discontinu. Un diagnostic énergétique a été établi à partir de mesures expérimentales. L’efficacité thermique a été évaluée à 57 %. La quantification des pertes thermiques au niveau des zones de chauffage et de refroidissement de l’alambic a orienté le choix des modifications à apporter à l’installation. Un procédé de (sur)préchauffage des mélanges à distiller a été ajouté. Il a permis de réduire la consommation énergétique tout en revalorisant une partie de la chaleur fatale. La consommation de gaz naturel et les émissions carbonées ont été diminuées de 7 à 21 % et l’efficacité de production améliorée de 4 à 13 %. La méthode nodale a permis de simuler le comportement thermique du distillat, en régime transitoire, lors du (sur)préchauffage et de la chauffe. Le (sur)prechauffage a également été simulé par la méthode NUT. Les modèles ont été validés et leur précision estimée par comparaison de leurs résultats avec les données expérimentales. Deux problématiques industrielles essentielles à la Maison Hennessy ont été prises en compte: le temps de retour sur investissement et la qualité de l’eau-de-vie nouvelle. Le premier est assez long en raison du caractère innovant de l’installation. Les 3 dégustations menées ont montré une légère altération de la seconde. En conclusion, le système de (sur)préchauffage installé améliore l’efficacité énergétique de la distillation charentaise de manière conséquente mais doit être perfectionné afin de conserver la qualité de l’eau-de-vie produite.