Les systèmes globaux de pilotage de la performance : étude du cas des entreprises de l’Ouest de la France
Auteur / Autrice : | Nadim Tarafi |
Direction : | François Meyssonnier, Dominique Gras Barbelivien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 05/05/2022 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Économie et de Management de Nantes-Atlantique |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Pourtier |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Boitier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Chapellier, Marc Bollecker |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Actuellement il y a un grand débat dans le champ de la recherche en contrôle de gestion, autour de la mise en synergie des outils et dispositifs de pilotage de la performance de façon articulée et convergente « as a system » ou de façon plus lâche et hétérogène « as a package ». Nous sommes amenés ici à nous intéresser essentiellement aux moyens d’assurer la convergence des comportements des managers. L’évaluation des managers est un maillon indispensable qui s’intègre au système global de pilotage de la performance. Il permet d’assurer un feed-back et de motiver les managers à l’atteinte des objectifs via la démarche d’intéressement. Néanmoins, ce maillon est très peu abordé dans la littérature en contrôle de gestion et nous avons peu de connaissances sur son articulation avec les outils du contrôle de gestion et le système d’intéressement au sein du système de pilotage de la performance. Pour interroger ces notions et apporter des éléments de réponses, nous avons conduit deux études empiriques auprès des entreprises de l’Ouest de la France. Dans la première étude, nous avons recueilli et analysé la perception de 123 responsables du contrôle de gestion sur les trois dispositifs centraux des systèmes globaux de pilotage de la performance (évaluation des managers, budgets, tableaux de bord), sur leur contingence et sur l’efficacité de leur couplage. Nous avons identifié trois modes d’évaluation. Nous avons constaté que les usages interactifs sont plus répandus et plus satisfaisants pour les managers que les usages diagnostiques, d’autre part, nous constatons mais sans démontrer statistiquement l’influence contingente entre le positionnement stratégique sur les modes d’évaluation et les usages du contrôle de gestion. Enfin, en terme de couplage, il semblerait que le SGPP «as a system» soit plus efficace que le SGPP «as a package», sans toutefois pouvoir le prouver statistiquement. Dans la seconde étude, les dispositifs d’incitations financières et de récompenses non financières et leur perception par les managers sont analysés à partir de 37 entretiens. On voit que les dispositifs pratiques d’intéressement des managers sont souvent collectifs, peu discriminants et basés plus sur les efforts et les comportements que sur les résultats. Le rôle des rémunérations individuelles et variables fondées sur l’atteinte des résultats dans la motivation extrinsèque des managers de terrain en région semble donc limité.