Thèse soutenue

Habiter la périphérie urbaine en périodes de fortes chaleurs : les vécus habitants, leurs dilemmes et les inégalités socio-spatiales amplifiées

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Malou Allagnat
Direction : François MadoréGéraldine Molina
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 06/12/2022
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Marc Dumont
Examinateurs / Examinatrices : Magali Reghezza-Zitt, Béatrice Gisclard
Rapporteur / Rapporteuse : Marc Dumont, Laurent Matthey

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse CIFRE a pour objectif de qualifier les inégalités socio-spatiales en périodes de fortes chaleurs et leurs résonances avec l’action publique métropolitaine lyonnaise. La commune de Saint-Priest, située en périphérie urbaine dans la plaine de l’Est lyonnais, est particulière marquée par la pression foncière. Sa diversité de densités urbaines, de formes d'habitats et de profils socio-économiques en fait un terrain d'enquête pertinent pour étudier l'habiter avec la chaleur. Une posture de « doctorante saisonnière » a été adoptée pour l'enquête qualitative, la période estivale représentant une phase importante du recueil de données. Lors des étés 2020 et 2021, une combinaison de modes d’investigation a été utilisée : observation participante dans un ménage et au sein des associations de la commune, observations distanciées à travers des entretiens semi-directifs, observations dans les espaces publics et focus groups. Les données issues de ces enquêtes ont permis d’interroger la construction de l’action climatique locale. Un terrain d'enquête secondaire s'est ouvert au fil de la thèse dans la Métropole de Lyon. Des acteurs institutionnels issus de services divers ont été interrogés à travers des « comités de terrain ». Diverses écritures alternatives, allant du dessin à l’audiovisuel, ont permis d’apporter les récits habitants au sein de l’institution. Les témoignages recueillis montrent que les périodes de forte chaleur amplifient les inégalités structurelles préexistantes. Celles-ci sont multiformes, liées autant aux conditions de logement qu’à l’environnement urbain ou aux inégalités de genre. Leur gestion témoigne de certains paradoxes dans une action publique à la préoccupation saisonnière. Les récits habitants face à un aléa précis permettent de soulever des problématiques actuelles aujourd’hui palpables et d’autres frémissantes, qui seront d’autant plus prégnantes dans un contexte de changement climatique avéré.