Thèse soutenue

Empirisme et sécularisme chez David Hume et John Stuart Mill

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Auteur / Autrice : Steven Le Breton
Direction : Florent GuénardPascal Taranto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 25/11/2022
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Atlantique de Philosophie (2017-.... ; Nantes)
Jury : Président / Présidente : Éléonore Le Jallé
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Knufer, Bruno Gnassounou
Rapporteurs / Rapporteuses : Éléonore Le Jallé, Vincent Guillin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’objet de ce mémoire est l’étude des rapports entre empirisme et sécularisme. Y-a-t-il un rapport entre l’affirmation selon laquelle l’esprit humain dérive ses connaissances et ses concepts de l’expérience et est bornée par celle-ci (empirisme) et la neutralisation de l’autorité morale et politique de la religion (sécularisme) ? Privilégiant la thèse d’une implication séculariste de l’empirisme, l’étude porte essentiellement sur l’œuvre de deux auteurs rattachés à la tradition empiriste : David Hume et John Stuart Mill. Ils se rapprochent par la radicalité de leur empirisme, ses conséquences sceptiques, une philosophie morale indépendante de la référence à Dieu et à la providence, et par le fait que la matrice empirico-sceptique de l’utilitarisme séculier de Mill emprunte beaucoup aux arguments de l’écossais. L’orientation séculariste permet de ressaisir l’unité et la cohérence de plusieurs aspects de leur philosophie : la portée et les limites de l’esprit humain, l’épistémologie, l’anthropologie, la morale et la politique. Ils partagent une éthique de la croyance qui recommande de limiter nos enquêtes à ce monde-ci, de ne pas faire dépendre la morale d’éléments surnaturels afin d’éviter l’inintelligibilité et l’incommunicabilité de l’extra-empirique, source de divisions et de sectarisme sur le plan social. Cette réflexion est l’occasion d’interroger l’apport de l’empirisme à la cause séculariste, mais également l’unité de la tradition empiriste elle-même, puisque l’empirisme pré humien fut majoritairement religieux. Les méthodes et critères de la science expérimentale de l’esprit mènent -ils donc au scepticisme ou sont-ils légitimement récupérables par l’apologétique ?