L'ambassade romaine de Charles de Neufville, seigneur d'Halincourt (1605-1608) : un ambassadeur, acteur et courtisan au service de la représentation d'Henri IV
Auteur / Autrice : | Marie-Cécile Pineau |
Direction : | Yann Lignereux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 15/12/2022 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Schnakenbourg |
Examinateurs / Examinatrices : Albane Pialoux, Fabrice Micallef | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fanny Cosandey, Florence Alazard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Charles de Neufville, seigneur d’Halincourt (v. 1566-1642), fils unique du secrétaire d’État Nicolas de Villeroy, va occuper le poste d’ambassadeur du roi de France à Rome de juin 1605 à avril 1608. Le premier objectif de ce travail est d’analyser comment il représente Henri IV dans la Ville Éternelle ainsi que les différentes négociations qu’il a à traiter. Pour cela, Charles de Neufville va mettre en application les différents aspects du « parfait ambassadeur », dont la littérature émerge avec notamment le traité de Jean Hotman (1603), dédié au père de d’Halincourt. Ces textes rejoignent en de multiples aspects la littérature sur la vie en société (civilité) et à la cour (courtisan). La cour de Rome est singulière. Elle dispose de son propre environnement de représentation, où l’attention est portée sur la matérialité de l’ambassade (palais, suite, carrosse, cavalcade). Il est impératif que l’ambassadeur s’insère dans ce milieu, en portant son attention sur les questions de cérémonial et de préséance, surtout vis-à-vis de son homologue espagnol. La paix règne depuis les traités de Vervins (1598) et de Lyon (1601). L’affrontement entre les royautés espagnole et française s’est déplacé sur le champ diplomatique, ce qui est encore plus prégnant à Rome où les deux ambassadeurs se cotoient. À l’ambassadeur du roi de France revient la défense du prestige et de la gloire d’Henri IV par l’organisation de fêtes (ballet), par la distribution de pensions et d’honneurs (ordre du Saint-Esprit) pour reconstituer et fidéliser une clientèle (laïque et ecclésiastique) fidèle à la France et ses intérêts. Le point d’orgue de cet effort porté par Charles de Neufville va être la mise en place de la statue du roi de France dans la basilique romaine de Saint-Jean-de-Latran.