Thèse soutenue

La traduction de la littérature anglo-saxonne en langue française sous l'Occupation (1940-1944)
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Auteur / Autrice : Pauline Giocanti
Direction : Christine Lombez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 27/10/2022
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures Antiques et Modernes (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Michel Feith
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Brossard
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Cantier, Hubert Roland

Mots clés

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Résumé

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Considérée comme indésirable sous l’Occupation (1940-44), la littérature anglo-saxonne contemporaine a été interdite en France dès l’arrivée des Allemands sur le territoire. Des listes de censure ont banni les traductions françaises d’œuvres anglo-saxonnes, à l’exception d’auteurs anglais ou américains dits « classiques » (Shakespeare, Melville, E. Brontë ou Poe). Néanmoins, on constate que des traductions d’œuvres contemporaines ont bien été publiées en France à cette période. Dans notre travail, il s’agira dans un premier temps d’identifier les nouveaux réseaux de production et de circulation littéraires, qui ont surtout émergé en zone libre (jusqu’en 1942) et en Afrique du Nord. Un répertoriage systématique de ces traductions a été effectué dans le cadre du programme TSOcc (IUF) et a mené à la création d’une base de données en ligne qui a permis de dresser un état des lieux de la circulation de la littérature anglo-saxonne à cette époque troublée de l’histoire. Le rôle des revues littéraires, par exemple, s’est révélé essentiel dans l’importation de la littérature anglo-saxonne, et ont été des supports privilégiés pour les intellectuels résistants dont la visibilité et l’engagement politique se sont affirmés sous l’Occupation. Il s’agira alors de comprendre de quelle(s) manière(s) les traducteurs de l’anglais ont contribué à maintenir intacte la pensée française et les liens d’amitié entre les pays anglo-saxons et la France, et comment la traduction de l’anglais est devenu un enjeu majeur durant ces « années noires ». Une étude plus approfondie du parcours de certains médiateurs révèlera en effet que leur activité a pu avoir une influence décisive sur la place occupée par la France sur la scène internationale au sortir de la guerre.