Chars à faux, éléphants, cataphractes et dromadaires dans les guerres hellénistiques : approche militaire, sociale et culturelle
Auteur / Autrice : | Regis Guet |
Direction : | Isabelle Pimouguet-Pédarros |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/04/2022 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes) - Centre de recherches en histoire internationale et Atlantique - UR 1163 |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Schneider |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Couvenhes, Jérôme Wilgaux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Balandier, Christophe Chandezon |
Mots clés
Résumé
À l’époque des Diadoques, deux troupes montées caractéristiques des armées de l’Asie sont déployées sur les champs de bataille : les éléphants de guerre, d’origine indienne, et les chars à faux, d’origine perse. Les premiers connaissent un grand succès durant le IIIe siècle av. J.-C., particulièrement dans les royaumes séleucide et lagide. L’intérêt des rois hellénistiques pour les seconds est plus limité puisque seuls les Séleucides et le roi Mithridate VI du Pont les ont utilisés. Deux autres troupes montées asiatiques, dont l’usage reste peu ou pas attesté avant l’époque hellénistique, apparaissent dans les rangs de l’armée d’Antiochos III à l’articulation des IIIe-IIe siècles av. J.-C.: les cavaliers cataphractes, d’origine incertaine, et les guerriers montés à dos de dromadaires, d’origine arabe. De manière générale, l’emploi de ces troupes a fait l’objet d’un jugement dépréciatif dans l’historiographie, notamment sur le plan tactique. En conséquence, les historiens ont souvent réduit cette ouverture culturelle à des aspects symboliques, voire considéré celle-ci comme une preuve de l’incompétence militaire des successeurs d’Alexandre. Ces conclusions ne résistent pas à l’étude approfondie de ces troupes, qui démontre au contraire l’intelligence politique et la capacité d’innovation militaire des souverains hellénistiques.