Thèse soutenue

Sources et déterminants des composés organiques volatils à Marseille

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Auteur / Autrice : Marvin Dufresne
Direction : Stéphane Sauvage
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance le 05/12/2022
Etablissement(s) : Ecole nationale supérieure Mines-Télécom Lille Douai
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche :  : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (France)
Laboratoire : Centre for Energy and Environment / CERI EE
Jury : Président / Présidente : Valérie Gros
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Armengaud, Laurence Galsomiès, Irène Xueref-Remy, Thérèse Salame
Rapporteurs / Rapporteuses : Charbel Afif

Résumé

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Les Composés organiques volatils (COV) dont les hydrocarbures non méthaniques (HCNM) ont un rôle clé dans la chimie atmosphérique en tant que précurseurs de polluants secondaires tels que l’ozone (O3) et les aérosols organiques secondaires (AOS). Pourtant, les connaissances sur les émissions des HCNM restent insuffisantes provoquant de fortes incertitudes associées aux inventaires d’émissions et par conséquent sur les modèles de chimie-transport (CTM), essentiels pour la mise en place de politique de qualité de l’air efficace. Ce manque d’information est d’autant plus critique sur le bassin Méditerranéen, région particulièrement marquée par la pollution atmosphérique et le changement climatique. Dans le but d’apporter des connaissances nouvelles sur les sources et déterminants des COV sur cette région, une campagne d’observation de 18 mois a été menée de mars 2019 à août 2020 à Marseille. Elle a permis l’obtention d’une base de données unique de 70 composés hydrocarbonés pour l’étude de l’évolution de la composition en HCNM de l’atmosphère de Marseille. L’analyse des observations à l’aide du modèle source-récepteur PMF (Positive Matrix Factorization) a permis de déterminer huit sources majeures pour les composés mesurés. Le trafic routier est le premier émetteur de ces composés à Marseille pour toutes les saisons contribuant à 40 % des concentrations alors que le chauffage domestique contribue à 20 % en hiver. Une baisse marquée des émissions en HCNM dues au trafic routier a été constatée au printemps 2020 associée au confinement pour la crise sanitaire du COVID-19. Une source industrielle a été identifiée comme fortement émettrice de xylènes, espèces à fort impact potentiel sur la formation d’AOS. Enfin, les inventaires d’émissions à différentes échelles ont été comparés entre eux et avec l’évaluation issue des observations pour la zone d’étude. Il apparaît une forte variabilité sur les émissions en COV totaux mais une très bonne concordance pour les émissions en COV du trafic routier. Cette comparaison a montré que la spéciation chimique des sources d’émissions en COV est significativement plus élevée pour les inventaires dans le cas des HCNM issues de combustion (alcènes et aromatiques) ce qui est possiblement dû à une surestimation du chauffage résidentiel suivant les saisons. En outre, l’étude a montré une différence de composition chimique pour le trafic routier entre l’inventaire d’émission local et les observations.