Thèse soutenue

Reprogrammation cellulaire pour améliorer la régénération tissulaire altérée dans les pathologies du vieillissement

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Auteur / Autrice : Enora Le Borgne
Direction : Ollivier MilhavetJean-Marc Lemaître
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 11/03/2022
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut en médecine régénératrice et de biothérapie (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Simon Galas
Examinateurs / Examinatrices : Ollivier Milhavet, Jean-Marc Lemaître, Simon Galas, Frédérique Magdinier, Anne Bouloumié, Armelle Yart, Anaïs Briot
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Magdinier, Anne Bouloumié

Résumé

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Le vieillissement est un processus complexe qui se caractérise par l'altération progressive de la physiologie cellulaire et tissulaire. Modulé par des facteurs génétiques et épigénétiques, il s'accompagne d'une modification du métabolisme cellulaire, d'une diminution de la résistance aux différents stress cellulaires et de la sénescence cellulaire. L’objectif de ce travail est d’utiliser la reprogrammation cellulaire comme stratégie visant à retarder les effets du vieillissement, en induisant un rajeunissement global ou en améliorant les capacités régénératrices de l’organisme.L'expression de quatre facteurs de transcription : OCT4, SOX2, KLF4 et c-MYC (OSKM) permet l’induction de la reprogrammation de cellules somatiques en cellules pluripotentes. Procéder à une reprogrammation dite transitoire, c’est-à-dire initier le processus sans atteindre l’état de pluripotence, a un effet immédiat qui efface en partie les marques caractéristiques du vieillissement des tissus et des cellules. Afin de déterminer comment une courte reprogrammation cellulaire transitoire réalisée précocement affecte les processus de vieillissement chez un animal entier, nous avons induit l'expression d'OSKM chez des souris progériques reprogrammables jeunes et avons révélé une augmentation de la longévité sur les âges tardifs et un effet protecteur sur l’intégrité des structures tissulaires et sur les pathologies liées à l'âge, associé à des modifications des signatures épigénétiques dans les tissus. Ces résultats sur les âges tardifs après une reprogrammation transitoire précoce suggèrent un effet mémoire, se maintenant tout au long de la vie. Afin d’expliquer ces effets à long terme, nous avons exploré l’impact d’une reprogrammation transitoire précoce sur le métabolisme. Nous avons pu mettre en évidence une modification globale de la composition corporelle des animaux, avec un ralentissement de la prise de masse grasse dans les âges jeunes et un maintien de cette même masse grasse dans les âges tardifs, associé à une modification globale de l’ultrastructure et de l’activité métabolique du tissu adipeux blanc. Cette transition métabolique semble aussi impacter le tissu musculaire selon une dynamique qui lui est propre.L’identification des mécanismes sous-jacents nous permettra de définir de nouvelles stratégies pour prévenir le vieillissement et la sénescence, à l’origine de l’apparition des pathologies liées à l’âge.