Thèse soutenue

Invasion muqueuse au cours de la colonisation nasale à Staphylococcus aureus

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Auteur / Autrice : Josselin Rigaill
Direction : Philippe BerthelotFrédéric Laurent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie,Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance le 17/06/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe sur l'immunité des muqueuses et agents pathogènes (Saint-Étienne) - Physiopathologie et biothérapies des infections muqueuses
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Caroline Landelle
Examinateurs / Examinatrices : Paul Verhoeven
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Landelle, Ousmane Traore

Résumé

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Le vestibule nasal est considéré comme le principal site de colonisation par Staphylocccus aureus chez l’Homme. Ce travail de thèse a cependant montré que la colonisation par S. aureus de la cavité nasale postérieure était similaire en tout point à la colonisation vestibulaire. Le portage nasal de S. aureus est responsable d’une augmentation du risque d’infection par la bactérie. Les stratégies actuelles de décolonisation, basées avant tout sur l’utilisation topique de mupirocine, sont associées à un fort taux de rechute du portage de S. aureus. Nous avons pu observer la présence d’un réservoir intracellulaire de S. aureus sur des prélèvements de patients sains porteurs de la bactérie. La quasi absence d’activité intracellulaire de la mupirocine que nous avons mesurée sur un modèle in vitro de colonisation nasale, pourrait expliquer en partie les échecs de décolonisation observés avec cette molécule. Une voie d’internalisation médiée par la protéine Eap de S. aureus et le récepteur ICAM-1 pourrait jouer un rôle important dans l’entrée de la bactérie. Malgré des résultats préliminaires prometteurs, ce travail n’a pas confirmé l’implication de ces deux molécules dans l’internalisation de S. aureus. Enfin, les interactions entre microorganismes sont nombreuses, et certaines bactéries semblent capables d’empêcher l’implantation de S. aureus au niveau de la muqueuse nasale. Sur la base de données de métagénomique 16S et l’étude de compétition in vitro, nous avons pu mettre en évidence, pour la première fois, la capacité inhibitrice présentée par des souches de Corynebacterium propinquum sur la croissance et la capacité d’invasion d’une grande variété de souches de S. aureus.