Thèse soutenue

Paysages et sociétés dans le Mont Pilat de 1744 à 1974

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Auteur / Autrice : Georges Collin
Direction : Michel Depeyre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et patrimoines
Date : Soutenance le 27/06/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) - Environnement Ville Société
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Étienne Cossart
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Servain, Anne-Marie Granet-Abisset

Résumé

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La place du Mont Pilat, dans la temporalité de l’ancien régime, intègre ce massif montagnard dans la partie septentrionale des Cévennes. Pour autant, le Mont Pilat ne désigne pas un sommet en particulier, mais un ensemble de reliefs, dans les héritages des descriptifs de l’humaniste Jean Du Choul au XVIe siècle, arpentant et décrivant ces pays, relayés par les savants du XVIIIe siècle (Alléon-Dulac, Claret De La Tourette, Rousseau). Cependant, l’organisation des sociétés humaines se structure tout d’abord dans des permanences de ruralité entre culture traditionnelle et cadres religieux catholiques. Ainsi, les relations aux paysages évoluent en fonction des temporalités entre les paysages vécus, idéalisés, les enjeux des anthropisations et des palimpsestes culturels et cultuels. Cependant, les transformations par rapport à la modernité dans les perspectives des industrialisations entraînent le déclin du monde rural traditionnel. Le XIXe et le XXe siècle construisent progressivement d’autres regards face aux enjeux de l’anthropocène, des paradigmes de préservations des écosystèmes, entre nature et naturalité. Les activités de loisirs entre la marche, le cyclisme et les sports d’hiver transforment les regards sur ces paysages de montagne entre les bienfaits du grand air et processus de préservation des sites remarquables, dans des perspectives de patrimonialisation et d’ouvertures touristiques. Les acteurs de ce régionalisme au fil des temporalités (Etienne Mulsant, Claude Berthier, Roger Bargeton) participent aux connaissances géographiques, culturelles, anthropologiques sur le Pilat. La création du parc régional du Pilat, efficient en 1974, est l’aboutissement d’une synergie d’efforts entre aménagements et ménagements d’écosystèmes à l’échelle de cette moyenne montagne, dans des lègs générationnels.