"Heureux celui qui se dit turc". L'apprentissage de l'histoire nationale par des lycéen.nes issu.es de classes populaires en Turquie et leurs socialisations scolaires
Auteur / Autrice : | Elif Can |
Direction : | Christine Détrez, Kamil Cem Őzatalay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie |
Date : | Soutenance le 20/06/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...) |
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....) | |
établissement de codirection internationale : Galatasaray üniversitesi (Istanbul) | |
Jury : | Président / Présidente : Sarah Gensburger |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Détrez, Kamil Cem Őzatalay, Sarah Gensburger, Laurent Fleury, Alexandra Oeser, Géraldine Bozec, Emmanuel Szurek | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Fleury, Alexandra Oeser |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose de problématiser l’apprentissage de l’histoire nationale par des lycén•nes issu•es des classes populaires en Turquie. S’inscrivant dans la lignée de travaux dispositionnalistes, elle a pour vocation d’interroger les réceptions de ces connaissances historiques au croisement des effets socialisateurs multiples. Fondée sur une enquête qualitative réalisée auprès des lycén•nes (17- 19 ans) dans deux établissements scolaires à Istanbul, elle cherche à démontrer ce que les élèves retiennent réellement des cours d’histoire. Plus précisément, en suivant une approche élargie de la socialisation politique, cette enquête interroge l’intériorisation par les élèves des valeurs et des normes que l’institution scolaire cherche à véhiculer à travers l’enseignement d’histoire. En effet, identifier les finalités civiques et identitaires qui sont assignées à l’enseignement d’histoire en Turquie était une étape indispensable afin de montrer comment les élèves se situent par rapport à ces dernières. Ainsi, l’enquête de terrain menée dans les établissements scolaires a été complétée par l’analyse d’un corpus composé de documents officiels des documents du Conseil de l’éducation nationale et des manuels scolaires. En définitive, la question des réceptions de la narration historique transmise par l’école a été abordée dans la thèse à travers plusieurs aspects : les dispositions scolaires, les pratiques culturelles (lectures, visites de musées, regarder des films et des séries), les configurations et les trajectoires familiales, les interactions sociales avec les groupes de pairs.