Intelligence artificielle pour la caractérisation du cancer de la prostate par agressivité en IRM multiparamétrique
Auteur / Autrice : | Audrey Duran |
Direction : | Carole Lartizien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Traitement du Signal et de l’Image |
Date : | Soutenance le 03/02/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Électronique, électrotechnique, automatique (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....) |
Laboratoire : CREATIS - Centre de Recherche et d'Application en Traitement de l'Image pour la Santé (Lyon ; 2007-....) - Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l'Image pour la Santé / CREATIS | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Carole Lartizien, Caroline Petitjean, Fabrice Mériaudeau, Pierre-Marc Jodoin, Raphaële Renard-Penna, Olivier Rouvière |
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Petitjean, Fabrice Mériaudeau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le cancer de la prostate (CaP) est le cancer le plus diagnostiqué dans plus de la moitié des pays du monde et le cinquième cancer le plus meurtrier chez les hommes en 2020. Le diagnostic du CaP inclut l'acquisition d'une imagerie par résonance magnétique multiparamétrique (IRM-mp) - qui combine une séquence T2-pondérée (T2-w), une imagerie pondérée en diffusion (DWI) et une séquence dynamique de contraste amélioré (DCE) - avant la réalisation de biopsies. L'analyse jointe de ces images multimodales est fastidieuse et chronophage, en particulier lorsque les séquences mènent à des conclusions différentes. En outre, la sensibilité de l'IRM reste faible pour les cancers peu agressifs et la variabilité inter-observateur élevée. De plus, l'analyse visuelle ne permet pas aujourd'hui de déterminer l'agressivité des cancers, caractérisée par le score de Gleason (GS). C'est pourquoi des systèmes d'aide au diagnostic (CAD) basés sur des modèles statistiques par apprentissage ont été proposés ces dernières années, pour d'assister les radiologues dans leur diagnostic. Toutefois, la majorité de ces systèmes se concentrent sur une tâche de détection binaire des lésions cliniquement significatives (CS). L'objectif de cette thèse est d'élaborer un système CAD pour détecter les CaP sur des IRM-mp, mais aussi de caractériser leur agressivité en prédisant le GS associé. Dans une première partie, nous présentons un système CAD supervisé permettant de segmenter le CaP par agressivité à partir des cartes T2-w et ADC. Ce réseau de neurones multiclasse segmente simultanément la prostate et les lésions par agressivité. Le modèle a été entraîné et évalué en validation croisée à 5 plis sur une base de données hétérogène de 219 examens IRM acquis avant prostatectomie. Pour la tâche de classification par GS, le kappa de Cohen quadratiquement pondéré (κ) est de 0.418 ± 0.138, ce qui représente le meilleur kappa par lésions pour une tâche de segmentation par GS à notre connaissance. Le modèle présente également des capacités de généralisation encourageantes sur le jeu de données public PROSTATEx-2. Dans une deuxième partie, nous nous penchons sur un modèle faiblement supervisé, permettant l'inclusion de données où les lésions sont identifiées par des points seulement, pour un gain de temps conséquent et l'inclusion de bases de données établies sur la biopsie. Concernant la tâche de classification par GS, les performances approchent celles obtenues avec le modèle totalement supervisé de référence, en n'ayant que 6% de voxels annotés pour l'entraînement. Dans une dernière partie, nous étudions l'apport de l'imagerie DCE, séquence souvent omise en entrée des modèles profonds, pour la détection et la caractérisation du CaP. Plusieurs stratégies d'encodage de la perfusion dans une architecture U-Net sont étudiées. Nous montrons que les cartes paramétriques dérivées des examens IRM DCE ont un impact positif sur les performances de segmentation et de classification du CaP.