Ethnographier le processus de conception architecturale par l’intégration des contraintes : le rôle des objets médiateurs : expérimentation et prototypage
Auteur / Autrice : | Estelle Morlé |
Direction : | François Fleury |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 15/07/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) |
Opérateur d'inscription : École nationale supérieure d'architecture (Lyon) | |
Equipe de recherche : Laboratoire Lyon architecture urbanisme recherche | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Baptiste Marie |
Examinateurs / Examinatrices : Élise Macaire, Paul Vincent | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Vinck, Albena Yaneva |
Résumé
Cette recherche doctorale interroge les processus de conception en architecture dans une approche pragmatique de ses dimensions à la fois techniques et sociales. Elle se base sur la notion de contrainte comme traduction des données de la situation qui composent le projet d’architecture. Le questionnement sur les processus de conception est mené à la fois sous un angle théorique et méthodologique de par son engagement « dans l’action ». L’approche se rapporte à une anthropologie architecturale dont le terrain d’étude est la conception et la construction d’une cabane pastorale en 2018 pour le Parc National de la Vanoise, conçue et réalisée dans le cadre de l’enseignement de projet A la recherche d’une architecture Vertueuse et au sein du laboratoire EVS-LAURe de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon. La méthode d’enquête par ethnographie des techniques, consiste à observer la production, l’échange et la transformation des représentations architecturales comme objets médiateurs de la conception par les acteurs du projet et s’intéresse en particulier aux objets physiques supports d’expérimentations constructives. Les résultats mettent à jour l’influence de la matérialité des représentations sur leur capacité à médiatiser d’une part les réalités physiques en jeu, et d’autre part les points de vue des acteurs dans une temporalité courte, comme support de l’action, ou longue, comme support de mémoire. La dynamique itérative observée dans le processus de conception conduit à qualifier la relation qui s’établit progressivement entre définition des contraintes et élaboration des solutions, naissant de correspondances entre humains (les acteurs du projet) et non humain (médiations matérielles). Au-delà des résultats produits, l’étude engage une réflexion méthodologique plus large quant à la production de connaissances sur les processus de conception collaboratifs en architecture, et son application dans la pratique et l’enseignement.