Thèse soutenue

Les jas d'ancre en plomb en Méditerranée occidentale.(VIe siècle av. J.-C. - IVe siècle apr. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Gilles Leroy de la Brière
Direction : Matthieu Poux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 21/01/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Anne Schmitt
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Sanchez, Giulia Boetto

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette recherche sur les ancres antiques en bois à jas de plomb et son extension partielle aux ancres en fer couvre la période du Ier millénaire avant notre ère jusqu’à la fin de l’Empire Romain. elle a pour objet la création d'une typologie des ancres antiques beaucoup plus exhaustive que celles connues à ce jour. Les sources les plus larges, textes anciens, iconographie (peintures, graffitis, mosaïques, bas et hauts reliefs,) bibliographie, archéologie, ont été explorées pour déterminer le contexte d’utilisation des ancres, le commerce, les conditions de navigation, les lieux de mouillage. Une fois l’état des connaissances établi, il a été procédé à une étude très technique des ancres une par une à partir de leurs caractéristiques, dimensions, poids, mode de fabrication, formes, inscriptions, présence d’âme en bois, accessoires. Plus de 14.000 données chiffrées ont été recueillies sur les 710 références d’ancres et accessoires du corpus. Les statistiques issues de ces données ont permis une classification par forme et composition qui a pu être associée partiellement à une chronologie, malgré des données limitées dans ce domaine.Cela a permis de multiplier par quatre le nombre de types d’ancres différents, sur la période s’étendant sur la totalité du premier millénaire avant notre ère.De nombreux rapports mathématiques ont été établis entre les différentes dimensions donnant des indications sur les modes de fabrication. Données, qui associées à celles de l’archéologie expérimentale (fabrication et utilisation d’une reproduction d’ancre) ont permis une première relation mathématique approximative entre poids du jas d’un navire et son tonnage.La mise au point de méthodes de travail et de calculs homogénéisés ont simplifié la recherche de mesures indispensables pour évaluer les capacités des ancres. Cette méthode de recherche ouvre la voie à une connaissance plus approfondie des routes navigables et à l’évolution des échanges commerciaux à travers les époques.La réalisation d'un corpus assez étoffé et varié, sans être, à l'évidence, suffisant, a également ouvert la voie à des rapprochements tels que les datations et les localisations, permettant d'aborder la fréquentation de diverses régions et d'élargir les perspectives des routes commerciales.Des techniques de datation, telles que les analyses au Carbone 14 ont été utilisées grâce à l'existence d'âmes en bois dans les jas en plomb que nous avons établi pour plus de 40% des ancres.Nous avons essayé d'apporter quelques éclairages sur des points secondaires mais non inintéressants comme les traditions des ancres sacrées, les techniques de relevages des ancres, et quelques explications sur les inscriptions gravées sur certains jas.