Thèse soutenue

L'imbrication des pratiques enseignantes et syndicales dans la reproduction de la domination masculine à l'université, en France et au Niger.

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Auteur / Autrice : Ali Soumana Oumarou
Direction : Patrick Rozenblatt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, demographie
Date : Soutenance le 25/03/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Djaouidah Sehili
Examinateurs / Examinatrices : Amadou Oumarou
Rapporteurs / Rapporteuses : Stephen Bouquin, Delphine Mercier

Résumé

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C’est dans l’histoire française, une histoire qui fait que lorsque les femmes commencent grâce à la mixité, à montrer le bout du nez dans le monde universitaire, il y a une réorganisation systémique qui fait que de toute façon il n’y a pas grand-chose qui change aux lieux du pouvoir : les femmes restent minoritaires aux fonctions de pouvoir malgré les incitations législatives. L’université (institution étatique) n’échappe pas à une problématique qui questionne nos sociétés : la domination masculine. Elle n’échappera d’autant moins que le syndicalisme universitaire qui revendique l’égalité et qui est censé effectuer le travail de contrepouvoir, entérine les logiques institutionnelles. Ce système de domination bien ancré dans les universités françaises, a été « exporté » dans les universités de l’Afrique noire francophone, consolidé par des représentations de « genre » et des rapports de domination différent·e·s. Les universités des pays africains de l’ancien empire français, sont restées même après la proclamation des indépendances, sous la toge académique de l’université française. L’enjeu pour comprendre la domination masculine est de comprendre ''la complicité'' qui existerait, au principal, tant en France qu'au Niger entre les logiques de promotions universitaires et les logiques syndicales. L’imbrication des pratiques enseignantes et syndicales dans la reproduction de la domination masculine à l’université, implique le supposé que le pouvoir masculin combine la maitrise des carrières, la maitrise du pouvoir institutionnel et la maitrise du pouvoir syndical.Par quels mécanismes des sociétés qui se disent démocratiques et égalitaires, perpétuent-elles des pratiques sociales qui ramènent les femmes à un rôle de supplétif des hommes ? Par quels mécanismes l’université et les syndicats, deux institutions porteuses d’un universalisme méritocratique et qui prônent la transparence et la neutralité des règles reproduisent-elles la domination masculine ? Comment dès lors penser un processus de contestation de la domination masculine mais aussi des rapports coloniaux entre la France et le Niger ?