Gouttes et surfaces complexes : étalement et impact
Auteur / Autrice : | Grégoire Martouzet |
Direction : | Anne-Laure Biance, Catherine Barentin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux |
Date : | Soutenance le 18/07/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Institut Lumière Matière | |
Jury : | Président / Présidente : Yoël Forterre |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Laure Biance, Catherine Barentin, Etienne Reyssat, Emilie Verneuil, Hélène Delanoë-Ayari, Laurent Limat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Etienne Reyssat, Emilie Verneuil |
Mots clés
Résumé
De la goutte de pluie sur un textile au gel hydroalcoolique sur nos mains, comprendre l’étalement de gouttes de fluides sur divers types de surfaces est un enjeu majeur. Nous nous sommes intéressés à ce phénomène dans plusieurs situations. Premièrement, nous avons étudié l'étalement spontané d'un fluide complexe à seuil (des gels de Carbopol) sur une surface lisse hydrophile. Pour un tel fluide, la forme de la goutte à la fin d’un étalement spontané sur une surface hydrophile ne vérifie plus la loi de Young-Dupré. Nous avons montré que la goutte se fige dans un état final qui ne dépend plus seulement des paramètres thermodynamiques mais aussi de la taille initiale de la goutte, de sa contrainte seuil et des conditions aux limites hydrodynamiques. Dans un second temps, nous avons étudié l'étalement forcé (lors d’un impact) de fluide simple sur une surface micro-texturée super-hydrophobe. Ces surfaces ont la propriété d’avoir une friction plus faible qu’une surface lisse, c’est-à-dire que le fluide glisse à l’interface liquide-solide. Nous avons ainsi observé que l'étalement est plus long que sur une surface lisse. Cette étude a permis d’étudier l’influence du glissement sur un phénomène non stationnaire. Cependant, lorsque la vitesse d'impact devient trop importante, une transition entre un état de mouillage de Cassie et un état Wenzel peut être observée et le caractère super-hydrophobe perdu. Dans la dernière partie, nous avons cherché à fabriquer des surfaces qui résistent à une telle transition. Pour cela, nous avons fabriqué des membranes flexibles, micro-texturées et super-hydrophobes. Nous avons observé qu’elles sont bien plus robustes à l’empalement : une vitesse d’impact supérieure est nécessaire pour observer un empalement par rapport à un substrat non déformable. Ce retard à l'empalement est le résultat d'au moins deux effets. La vitesse relative de la membrane réduit la vitesse d'impact. La courbure de la membrane flexible pendant l'impact augmente la fraction solide, les textures deviennent plus proches ce qui évite la pénétration du fluide.