Catalyseurs Coeur-Coquille à base de Co, Cu et Ni pour la conversion de dérivés de la biomasse : études de la conversion du guaïacol
Auteur / Autrice : | Diego Alejandro Aguirre Abarca |
Direction : | Dorothée Laurenti, Néstor Escalona Burgos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 01/07/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon en cotutelle avec Pontificia universidad católica de Chile (Santiago de Chile) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Institut de Recherches sur la Catalyse et l'Environnement de Lyon (Villeurbanne, Rhône) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Fongarland |
Examinateurs / Examinatrices : Dorothée Laurenti, Néstor Escalona Burgos, Frédéric Richard, Alejandro Karelovic Burotto, Sébastien Royer, Lorena Barrientos | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Richard, Alejandro Karelovic Burotto |
Mots clés
Résumé
La diminution du pétrole disponible pour la consommation de notre société est une réalité qui va mettre au défi notre mode de vie. De plus, il y a l’impact de la consommation d’énergies fossiles sur la concentration de gaz à effet de serre, qui en les augmentant favorise le réchauffement de la planète. Pour cette raison, il est nécessaire de changer nos sources de matières premières à base de pétrole vers des sources renouvelables, par exemple les déchets agricoles. Il y a des technologies qui permettent de transformer des déchets de la biomasse en gaz ou liquide. Ce liquide, connu sous le nom bio-oïl est un mélange complexe, composé de phénols, acides carboxyliques et autres. La haute concentration en oxygène dans ce mélange restreint l’utilisation et la préservation de ce produit, il faut donc le stabiliser en utilisant l’hydrogène pour réduire sa concentration en oxygène et augmenter sa densité énergétique. L'objectif principal de cette investigation est l’obtention de catalyseurs possédant une structure cœur-coquille, en utilisant des métaux bon marché tels que le cobalt, le nickel ou le cuivre, et avec l’usage des modificateurs acide salicylique et catéchol. L’effet de ces modifications a été étudié par l’analyse de la vitesse de réaction et la sélectivité de la conversion du guaiacol dans un réacteur discontinu. L’utilisation des modificateurs organiques a également changé les interactions et les surfaces des métaux, en provoquant une augmentation de la sélectivité pour le cyclohexanol et benzène ainsi qu’une augmentation de la vitesse de réaction pour quelques catalyseurs. Ainsi, l’effet observé est une augmentation de l’activité du catalyseur, car l’utilisation de l’acide salicylique peut modifier la surface du catalyseur, avec une réduction de l’interaction entre la silice et le cobalt. Dans tous les cas, l’usage de l’acide salicylique a été bénéfique pour les catalyseurs cobalt et nickel : la vitesse de réaction pour la conversion du guaiacol est proportionnelle avec la quantité d’acide ajouté. Le principal facteur de l’effet obtenu est le réglage de la formation de phases de silicate avec une meilleure dispersion du métal tout au long du catalyseur. Toutefois, cet effet est valable jusqu’à une concentration de 15% par mole ; après cette valeur, les particules de nickel sont très petites, donc la conversion du guaiacol s’en trouve diminuée. La modification avec le catéchol a des effets différents sur l’activité catalytique en fonction du métal utilisé. Ici, les propriétés REDOX du modificateur organique implique la formation de plus de phase métallique durant la synthèse, ce qui réduit la formation du phyllosilicate du nickel bénéfique pour la conversion du guaiacol, tandis que pour le catalyseur de cobalt, l’activité s’améliore par rapport au catalyseur modifié avec l’acide salicylique. Néanmoins, l’usage de quantités élevées de modificateurs conduit à la perte brusque d’activité des catalyseurs, car il y a formation de polymères de catéchol qui empêchent la formation des petites particules dans le cas du catalyseur de cobalt, ou pour le catalyseur de nickel, qui augmentent la formation d’une phase inactive du silicate de nickel. En conclusion, l’emploi de molécules organiques pour modifier des phases catalytiques, combiné avec l’usage d’une route «one-pot » pour préparer les matériels, permettent d’obtenir des catalyseurs avec une activité plus élevée, et une possibilité de modifier la sélectivité des matériaux. Ainsi, l’usage de ces modificateurs, combiné à des formulations bimétalliques ouvre une nouvelle voie pour développer de nouveaux catalyseurs avec une activité et une sélectivité ajustable, basé sur des métaux bon marché.